Revendications sociales : les agents de la STPU en concert de casseroles au ministère de l’Economie

Mardi 23 Avril 2019 - 16:43

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Les travailleurs de la Société de transports publics (STPU) ont manifesté, le 23 avril à Brazzaville, dans l’enceinte du ministère de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public, pour réclamer vingt et un mois de salaires impayés.

 

« Après deux mois de négociations, il n’y a pas de suite favorable. Nous sommes obligés de faire des sit-in », a expliqué un des travailleurs de la STPU. Le concert de casseroles,  rythmé de ‘’vuvuzela’’, a été donc le moyen par lequel ces travailleurs ont exprimé leur ras-le-bol, sans jet de pierre ou autre acte d’incivisme sur les biens publics. Ils ont choisi le ministère de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public parce que c’est la tutelle, selon leurs dires. La manifestation n’a eu pour réponse que l’écho du vacarme produit par ce concert de casseroles.

Depuis 2017, la STPU a fermé ses portes. Les bus de l’entreprise, retirés de la circulation, sont garés au site du point du Djoué et à celui de Mpila vers la brasserie. Les travailleurs sont donc au chômage avec une vingtaine de mois d’arriérés. Ceux de Pointe-Noire ont rallié Brazzaville pour la manifestation du 23 avril. En réalité, celle-ci n’est pas la première du genre. Les agents de la STPU ont manifesté plusieurs  fois déjà sans suite favorable.

Le 29 mars dernier, leur syndicat avait, d’ailleurs, tenu une conférence de presse pour fustiger l’intervention du ministre de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public, Gilbert Ondongo, qui, interpellé au Sénat sur leur situation, avait expliqué que l’arrêt de travail se justifiait par le  manque de moyens financiers. Ses propos avaient enragé les concernés. « En 2015, la société commence avec cent cinquante bus et six cents millions de fonds de roulement pour les villes de Brazzaville et Pointe-Noire. À cette époque, les recettes de l’entreprise avoisinaient les dix à douze millions francs CFA par jour. Aujourd’hui, on ne peut pas justifier l’arrêt de travail à la STPU par manque d’argent, c’est plutôt la mauvaise gestion », selon le secrétaire général du syndicat de la STPU, Serge Léonard Miloki.

Sur les lieux de la manifestation, les agents de la STPU ont indiqué qu’ils ne lâcheront pas prise s’il n’y a pas de suite favorable. Ils promettent de multiplier les concerts de casseroles jusqu’à obtenir gain de cause.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les manifestants au ministère de l'Economie

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