Romans-photos : Hallain Paluku met en ligne deux feuilletons de la collection Lovelas

Dans l’annonce qu’il a faite au lancement de l’application de sa dernière création dont l’originalité est à saluer, Hallain Paluku signale : « Lovelas est une collection de romans-photos d’un genre nouveau, inspiré du cinéma ». Et donc, « visuellement, les romans-photos Lovelas se démarquent des habituels par un nouveau type de mise en page inspirée du cinéma ». Résultat des courses, « cela donne au lecteur l’impression de suivre une série TV ». Aussi, comme il l’a signifié au Courrier de Kinshasa, l’application Lovelas est disponible sur Google Play depuis le 6 mars et son téléchargement est gratuit. Aux internautes, il précise à cet effet : « téléchargez et recevez chaque semaine de nouveaux épisodes de plusieurs feuilletons d’amour et d’aventures ».

Produite jusqu’ici par Dabox, sa propre boîte de production audiovisuelle et studio d’animation, « la collection Lovelas comprend plusieurs feuilletons d’amour », nous a soufflé Hallain Paluku. « Mais pour le moment, Amour interdit et Dilemme sont les deux disponibles », a-t-il affirmé. Et de renchérir qu’il ne va pas s’arrêter en si bon chemin, envisageant « d’élargir la collection au fil des publications ». Du reste, dans une interview accordée précédemment au magazine en ligne pourelle.info, il précisait qu’"Amour interdit", première saga de la collection Lovelas, est inspirée de faits réels, d’un amour qui semble impossible. L’histoire, raconte-t-il, évoque «  la confusion et le désespoir qui surgissent entre deux êtres devant le choix des normes établies, les obligations de la religion contre l’amour qui fait battre leurs cœurs ». Ainsi donc, comme c’est le cas avec "Amour interdit" et "Dilemme", précise-t-il déjà, « chaque feuilleton traite d’un sujet particulier ». Et d’ajouter, par ailleurs : « Certains feuilletons seront disponibles aussi bien sur appli qu’en version papier. D’autres seront exclusifs à l’un ou l’autre support ».

Passion, amour et drame

L’on note dès lors qu’avec Lovelas, Hallain Paluku est passé de son registre habituel où la caricature se mélange à un humour décalé. C’est sous cette image cocasse offerte par ses personnages Dadou et Pitcho, les fameux "Bana Boul" que l’ont découvert et apprécié les Kinois. Mais ce qu’ils savent moins c’est que le dessinateur à l’humeur coquine qui sait faire rire autant les jeunes que les moins jeunes sait s’y faire aussi avec les histoires pour adultes. Il n’en est donc pas à sa première du genre s’il faut considérer l’album "Missy". La bande dessinée méconnue à Kinshasa, parue en Belgique en 2006 bien avant son retour au pays, est un récit « tout en sentiments » comme l’est aussi de toute évidence la collection Lovelas.

Destiné à un public adulte à la différence de "Bana Boul" qui est plutôt du genre tout public, le réalisateur se présente dans la peau d’un « romancier » qui met une bonne dose de sentiment à ses feuilletons. En effet, ce n’est  pas du simple divertissement qu’Hallain Paluku a en vue d’offrir à ses contemporains. Par-delà, il ose encore une fois, comme il l’a fait autrefois avec "Missy", aborder une question sensible. Et, pour cette fois, il évoque des sujets tabous que la plupart des parents choisissent d’esquiver souvent faute de savoir y remédier. Ainsi, à l’instar d’"Amour interdit", a fait savoir l’auteur, « Au delà de la légèreté que l’histoire peut apporter, les questions de fond sont exploitées et ouvertes aux nouveaux jugements ».

Lovelas, le mot semble familier, sans doute parce qu’il fait tout de suite penser à Novelas, il n’y a que la première lettre qui fait la différence sur le point de l’orthographe. Mis à part cette ressemblance ou consonance des deux mots, l’autre point commun entre la chaîne de télévision Novelas TV et la collection de romans-photos « made in RDC », comme aime à le préciser Hallain Paluku, serait que dans l’un et l’autre il est souvent question de sentiments de sorte que « passion, amour et drame » sont au rendez-vous.