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Rupture ?

Lundi 2 Mai 2016 - 11:31

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Pourquoi ce point d'interrogation alors que le président de la République a solennellement annoncé, lors de son investiture, que le présent quinquennat sera précisément celui de la "rupture", alors que le Premier ministre nommé en début de semaine dernière a confirmé que cette même "rupture" commande sa feuille de route, alors que le gouvernement nommé samedi a manifestement été composé pour  traduire celle-ci en actes ? Tout simplement parce que le fait, pour l'Exécutif, de s'engager avec force sur cette voie semée d'obstacles ne garantit pas que les résultats seront à la hauteur des ambitions affichées par les plus hautes autorités de la République et des attentes manifestes d'une population qui aspire à de meilleures conditions de vie.

Que l'on nous comprenne bien : ce qui précède ne signifie nullement que nous doutons a priori de l'efficacité de l'action que conduira le nouveau gouvernement dans les mois à venir pour traduire en actes les promesses du chef de l'Etat. Notre propos a seulement pour but de rappeler à celles et à ceux qui devront mener à bien cette lourde tâche qu'ils n'ont pas droit à l'erreur, que le temps leur est chichement compté, qu'ils devront rendre compte de façon constante non seulement au président de la République et au Premier ministre, mais aussi à l'opinion publique dont l'attention sera forte.   

Ceci est d'autant plus vrai, d'autant plus évident qu'au-delà de la concrétisation du programme de "rupture" l'un des enjeux de l'action gouvernementale est le sort de la majorité présidentielle elle-même. Si, en effet, des résultats clairs et probants ne sont pas acquis dans les deux ou trois mois à venir les élections législatives - dont la date n'est pas encore fixée mais qui en bonne logique devraient suivre rapidement - pourraient s'avérer désastreuses et se traduire par un effritement brutal de la coalition politique que conduit le Parti congolais du travail. Autant dire qu'il n'y a pas de délai de grâce pour la nouvelle équipe ministérielle.

Observons donc avec attention ce qui se passera dans les nombreuses administrations que compte l'Etat lorsque les nouveaux ministres auront pris la relève de leurs prédécesseurs. Nous verrons très vite si la "rupture" est pour chacun d'eux un impératif ou reste un simple slogan.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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