Sangha : le district de Kabo confronté à plusieurs problèmes sociaux de base

Mercredi 30 Septembre 2020 - 13:08

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Mauvaises structures sanitaires et éducatives, absence d'un système d'approvisionnement en eau potable…, ce sont entre autres, les difficultés auxquelles le district de Kabo, dans le  département de la Sangha,  est confronté. 

Il faut une traversée de plus ou moins dix minutes, sur le fleuve Sangha en partant de Ouesso, pour atteindre le district de Kabo, qui s’étend sur une superficie de 7075km2.

Onze villages, repartis en deux quartiers. 90% du territoire est couvert de forêt. La population qui est estimée à 4127 habitants est constituée des bantous et peuples autochtones. « Votre présence ici est un réconfort moral », a déclaré Lucie Ondjombo, sous-préfet du district, souhaitant la bienvenue à la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, porteuse d’une assistance humanitaire pour les sinistrés et éducative pour les enfants qui vont renouer avec l’école le 12 octobre. 

Abhus Mokoualaka Moussa, chef du village de Djaka s’est, quant à lui, fait le devoir d’étaler divers problèmes auxquels la population est confrontée.

« Nous n’avons pas de dispensaire. Cela fait deux ans que les enfants ne vont pas allés à l’école. De l’eau que nous buvons est celle qui nous inonde en période de pluies, quand le fleuve sort de son lit », a-t-il indiqué.

Ici, la maladie récurrente est la diarrhée à cause de la qualité de l’eau, a poursuivi le chef du village, en pointant du doigt l’herbe dans laquelle des femmes accouchent à l’air libre.  Le forage qui avait été construit par des partenaires étrangers, n’est plus opérationnel.

Par ailleurs, les activités ne marchent pas. Pour cultiver des champs, il faut aller un peu plus loin. Là-bas, errent des éléphants et autres animaux suvages que nous ne pouvons affronter, a expliqué Abhus Mokoualaka Moussa.

Une mosquée, érigée à quelques encablures des habitations, est l’unique lieu de culte. Musulmans et animistes font bon ménage dans cette communauté.  

Par ailleurs, évoquant l’assistance humanitaire, dont la population a bénéficié en période de crue et le confinement, le sous-préfet de Kabo a souhaité que sa localité soit prise en compte dans le cadre du projet Lisungi, dédié aux ménages vulnérables et pauvres.

« Je vous ai écoutés et j’ai vu. Je transmettrai vos doléances à qui de droit », a déclaré la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire. En réalité, les problèmes sociaux de base constatés ici ne concernent pas uniquement le district de Kabo, dans le département de la Sangha. Ils sont les mêmes dans plusieurs autres localités du pays.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

La ministre en charge des Affaires sociales se rend compte des difficultés de la population de Kabo La population rassemblée, lors d'un échange avec la ministre Antoinette Dinga-Dzondo

Notification: 

Non