Sangha : quand la gestion de la faune sauvage interpelle la population

Mardi 26 Août 2014 - 18:30

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Après la population de la Lékoumou, celle de Liouesso dans le département de la Sangha a également pris l’engagement de s’impliquer totalement dans la gestion communautaire de la faune sauvage et de la viande de brousse.

La décision est le fruit d’une  série de réunion, d'échanges et de séances de sensbilisation organisées à Ngombé, considéré comme l'un des sites pilotes de ce projet auquel participent des organisations tels l’UICN, FAO, WCS, African Park, MEFDD. À propos de ces réunions,  on comptait aussi les communautés des villages de Liouesso, Mandzala et Mokouangonda. 

C'est parce que les échanges ont été édifiants que les populations de ces villages ont exprimé leur engagement de s'investir dans la « gestion durable de la faune sauvage et du secteur de la viande de brousse en Afrique centrale ». Ce projet est lancé depuis 2012 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec d’autres partenaires dont l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Afin de permettre à la population d’atteindre le but fixé, les spécialistes ont insisté sur la mise en place d’une zone communautaire de chasse avant de statuer sur le contrôle des zones de chasse pour la communauté locale. Celle-ci étant invitée  à veiller au commerce légal de la viande de brousse. Réalisé dans  quatre pays d’Afrique centrale, ce projet, en République du Congo, est mis en œuvre sur deux sites pilotes : Ogooué et Ingolo dans la Lékoumou. À Ngombé dans le département de la Sangha, il s’appuie sur les villages, Mokouangonda, Zanaga et Liouesso.

Rappelons que dans la Lékoumou, outre quelques faiblesses signalées, les populations d’Ingolo et les propriétaires terriens s’étaient engagés dans la gestion durable de la faune sauvage par l’application ferme de la réglementation en matière de chasse et de  protection de la zone de chasse contre toute personne étrangère. L’observation des périodes de reproduction et la conservation des espèces intégralement protégées font aussi parties des engagements pris.

Lopelle Mboussa Gassia