Sangha/Faune : Quatre braconniers écopent de trois ans de prison ferme

Mardi 1 Mars 2016 - 18:00

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Le Fonds mondial pour la nature, en collaboration avec l’Espace Tridom Interzone Congo (WWF-ETIC), a rapporté le 29 février à notre rédaction la condamnation de quatre délinquants de la faune à l’issue d’une audience tenue par le Tribunal de Ouesso.

Les nommés Job EKombinde, Idris Mbalanga et Dinga Bakamba, tous de nationalité RDC, ainsi que Mbouadi Njoya Adama, de nationalité camerounaise, doivent purger trois années d'emprisonnement ferme. Les peines de ces quatre délinquants s’alourdissent car ils vont payer deux millions (2.000.000) francs CFA,  soit la somme de cinq cent mille francs (500.000 frs, ce qui correspond à 909,090 dollars) à chacun pour le compte des dommages et intérêts. Cet argent sera encaissé par la direction départementale des eaux et forêts lésée par le fait d'abattage d’un éléphant, espèce intégralement protégée.

Les services judiciaires reprochent également à ces quatre délinquants fauniques la détention illégale d'arme et munitions de guerre, sans une autorisation préalable des services habilités.

Ils ont été interpellés dans la localité de Sembé, située dans le  nord-est du Congo, le 11 décembre dernier, à l’issue d’une patrouille conjointe du projet ETIC en partenariat avec le ministère de l’Economie forestière et du développement durable (Mefdd) et le Fonds mondial pour la nature (WWF).

La publication sur le délibéré de cette affaire par le tribunal a été saluée par plusieurs organisations qui oeuvrent dans le domaine de la conservation de la faune. Ainsi donc, l’assistant juridique du projet WWF-ETIC, Corneille Kutia-Kwa-Nzambi Moukson déclare que : « L'éléphant d'Afrique est une espèce animalière en voie de disparition à certains endroits. Il risque de disparaître  complètement par le fait du braconnage excessif. L’idéal est de préserver le peu qui nous reste et punir fermement les auteurs des actes infâmes comme ceux-là à l'image du jugement rendu ».

Rappelons qu’il n’y a pas longtemps que le Congo a adhéré à l’initiative éléphant protection (EPI), un programme de conservation mené par l’Afrique pour éradiquer le commerce de l’ivoire et arrêter le massacre effréné des éléphants par des braconniers.

Il occupe désormais la 11e place en Afrique. L’engagement du Congo a été annoncé, le 14 janvier 2016, par la délégation congolaise présente à la 66e session du Comité permanent de la convention sur le Commerce international des espèces de la faune et la flore sauvages menacées d’extinction (Cites).

Toutefois, l’adhésion du Congo à l’initiative EPI n’est pas encore vulgarisée auprès des communautés vivant à proximité des parcs par les organismes qui œuvrent pour la conservation de la faune.  

Fortuné Ibara

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