Santé animale : le vétérinaire assure le bien-être des animaux de compagnie

Samedi 16 Juin 2018 - 13:21

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Le spécialiste de la médecine et de la chirurgie des animaux est un vétérinaire qui pratique son métier dans un cabinet, une clinique ou auprès des animaux de la ferme, explique le vétérinaire, inspecteur, directeur général de l’élevage et de la pêche, le Dr N’kaya-Tobi, également point focal de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), lors d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville le 14 juin, à Brazzaville.

La fonction de médecin vétérinaire est exercée sur le terrain par plusieurs acteurs ayant des connaissances dans les soins aux animaux, a indiqué le Dr N’kaya-Tobi. Il a ajouté que les ingénieurs zootechniciens, les ingénieurs de développement rural, les diplômés en sciences sont considérés comme vétérinaires d’après la nomenclature des grades de la Fonction publique congolaise.

Cette nomenclature, a précisé le directeur général de l'élevage et de la pêche, les classe au grade de vétérinaire inspecteur au même titre que les médecins vétérinaires, détenteurs du diplôme d’Etat de docteur vétérinaire.

Ils sont à la fois médecin prescripteur, pharmacien, inspecteur des denrées alimentaires d’origine animale, chercheur ainsi que des agents conservateurs de la faune de par leur formation. Cette qualification n’est pas la même dans d’autres catégories professionnelles liées au monde animal.

Le vétérinaire assure le bien-être des animaux de compagnie, de loisirs, notamment le chien et le chat ainsi que des animaux dits de rente et leur comportement. Il prévient, diagnostique et traite des maladies des animaux domestiques et sauvages, a poursuivi le Dr N'Kaya-Tobi.

Le métier de vétérinaire permet de donner des consultations aux animaux, d’établir des diagnostics, de fabriquer, détenir, diffuser, prescrire et délivrer les médicaments et produits biologiques, traiter des maladies des animaux domestiques et sauvages, renseigner le client sur l’élevage, l’alimentation et les soins.

Le Dr N'Kaya-Tobi a indiqué que le vétérinaire intervient également en chirurgie où il traite des maladies animales selon les règles d'art. Il fait aussi l’inspection sanitaire et de la salubrité des denrées alimentaires d’origine animale et halieutique; des établissements de préparation, de transformation de stockage et  de conservation. L'inspecteur vétérinaire intervient, en outre,  au niveau des moyens de transformation de ces denrées, de conception et d’application des plans de prophylaxie. « En tant qu’ingénieur des productions animales, il est le partenaire incontournable des milieux de l’élevage. Il est responsable de la bonne utilisation des médicaments destinés à l’animal », a-t-il signifié.

 Le directeur général de l'élevage et de la pêche a, par ailleurs, rappelé que le vétérinaire peut, en tant que métier libéral ou salarié, se spécialiser dans différentes branches : le praticien clinicien pour les animaux de compagnie, le praticien pour les équidés ainsi que le praticien pour les animaux de la ferme et les productions animales ou praticien rural.

En dehors de ces branches, figure également celle d’inspecteur de santé publique qui travaille dans les administrations. Il conçoit, élabore et met en œuvre des politiques publiques relatives à la santé publique vétérinaire, planifie des plans d’intervention en santé concernant des problèmes de santé chez les animaux qui pourraient affecter les humains.

Les inspecteurs de santé publique travaillent en collaboration avec des spécialistes en la matière comme des épidémiologistes, des biologistes et des vétérinaires en santé vétérinaire. Ils assurent également le contrôle de l’hygiène et de la salubrité des denrées alimentaires préparées pour l’alimentation de l’homme.   

Notons que cette année, l’Association mondiale vétérinaire et l’OIE avaient lancé un concours dénommé « prix de la journée mondiale vétérinaire », à l’occasion de la célébration de la journée mondiale vétérinaire commémorée le 28 avril de chaque année, partout dans le monde.

Le thème retenu était « Le rôle de la profession vétérinaire dans le développement durable pour améliorer les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments ». Le concours vise à récompenser la meilleure contribution de la profession de l’année 2018.     

Selon l’association et l’OIE, une grande partie de la population mondiale vit dans des zones rurales où les animaux sont indispensables pour leur subsistance et l’accès aux aliments. De nombreux éleveurs de ces zones dépendent des animaux comme principale source de revenus.

Pour beaucoup de ménages, les animaux sont aussi le meilleur moyen de préserver les ressources nécessaires afin de faire face aux crises agricoles, sortir de la pauvreté ou aider à maintenir le sol fertile et pourvoir au système de traction pour le labour et le transport.

D’après ces organisations, la population mondiale atteindra 9,7 milliards d’individus d’ici à 2050 et la demande de protéines et de sous-produits d’origine animale croîtra respectivement selon les estimations. « En prévenant et en contrôlant les maladies animales, les vétérinaires jouent un rôle d’une importance cruciale en assurant des aliments suffisants, sûrs et de grande qualité améliorant ainsi la santé et le bien-être des individus et de tous les animaux. Ils contribuent également à assurer l’existence de ressources suffisantes pour les générations futures en soutenant le développement de systèmes d’élevage durables, responsables et efficaces », expliquent-elles.

La profession vétérinaire est responsable du contrôle et de l’inspection des produits d’origine animale dans toutes les étapes

Cette responsabilité commence de la ferme jusqu'à la table afin de garantir la sécurité sanitaire des aliments pour l’ensemble de la population mondiale. Cela a également un impact positif sur le  secteur de l’emploi qui livre des services pour le bénéfice de la société et de tous les animaux.

Les services vétérinaires contribuent à la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations unies comme pas de pauvreté, faim « zéro », bonne santé et croissance économique.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Le directeur général, N'kaya-Tobi (DR)

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