Santé d’Ali Bongo : le gouvernement gabonais disposé à recevoir la mission de l’UA

Mardi 20 Novembre 2018 - 16:18

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Après l’annonce de l’envoi d’une délégation de l’Union africaine (UA) au Gabon pour s’informer au sujet de l’état de santé du président Ali Bongo Ondimba, hospitalisé à Ryad, en Arabie Saoudite, les autorités du pays ont assuré, le 20 novembre, que leur pays est « disposé, le moment venu », à la recevoir.

Le ministre des Affaires étrangères, Régis Immongault, a dit, dans un communiqué paru dans la presse le même jour dans la presse, qu’il était surpris « des voies étonnamment inhabituelles » de l’annonce de l’organisation continentale qui relève que la réception de la « mission d’information et d’écoute » pourra se faire « à une date qui sera convenue » par les deux parties.

Pour ce faire, le chef de la diplomatie gabonaise a souligné que la « solidité des institutions gabonaises n’est plus à prouver ». Il a aussi défendu « la décision de la Cour constitutionnelle rendue le 14 novembre », notant que tout cela témoigne du « fonctionnement normal et régulier » de toutes les institutions nationales.

Lors du 11e sommet extraordinaire de l’UA tenu du 17 au 18 novembre à Addis-Abeba, en Ethiopie, l’organisation avait indiqué être attachée au « strict respect de l’ordre constitutionnel » au Gabon. Elle faisait allusion à la démarche de la Cour constitutionnelle qui venait de modifier la Constitution pour pallier l’absence du chef de l’Etat, hospitalisé dans la capitale saoudienne. Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, avait assuré qu’une « mission d’information et d’écoute » allait être dépêchée « dans les meilleurs délais » à Libreville. Il s’était dit « préoccupé par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’État », et avait alors appelé « l’ensemble des acteurs politiques et institutions du pays à conjuguer, en toute responsabilité, leurs efforts en vue de préserver l’unité, la paix et la stabilité ».

En modifiant la Constitution, la Cour constitutionnelle gabonaise a autorisé le vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, à « convoquer et à présider un Conseil des ministres ». Pourtant avant d’être modifié, le texte stipulait que seul le président pouvait autoriser son vice-président à organiser un Conseil des ministres.

Le changement brutal de la loi fondamentale a suscité des réactions à travers le Gabon. Effet, dans la foulée de la décision de la Cour, l’opposition et la société civile ont dénoncé « un coup de force » et « un coup d’Etat constitutionnel » opérés par la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo. Malgré cela, un Conseil des ministres s’était tenu le 16 novembre, à Libreville, le premier depuis l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba.

La présidence gabonaise a récemment indiqué que l’actuel président gabonais est depuis le 24 octobre en Arabie saoudite où il se trouve « dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques » à la suite d’un « malaise », de « vertiges » et d’un « saignement ».

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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