Santé : Katanga enregistre une diminution des cas de rougeole

Depuis plus de trois semaines, la progression de l’épidémie de rougeole a sensiblement baissé dans la zone de santé de Malemba Nkulu située dans l’ex-province du Katanga. Depuis le mois d’avril dernier, cette zone de santé enregistrait une moyenne hebdomadaire de près de sept cents cas de rougeole. Actuellement, cette maladie connaît une régression sensible. Dans la période allant  du 06 au 12 juillet, seuls soixante-trois cas ont été rapportés.

La même tendance à la baisse, indique le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies est aussi observée dans la zone de santé de Kilwa qui notifie de moins en moins de cas, depuis fin juin dernier.

Les ripostes vaccinales couplées à la prise en charge organisées dans ces zones de santé ont contribué à la baisse de cas. En dépit de ces performances dans les deux zones de santé, sur toute la province du Katanga, la situation  de la rougeole n’est pas luisante et la maladie demeure encore un problème majeur de santé publique aggravant ainsi le taux de mortalité infantile.

« Sur l’ensemble de la province du Katanga, la tendance reste toujours à la hausse et la situation de la rougeole continue à préoccuper dans les zones où il n’y a pas de réponse par manque d’acteur, de financement ou de kits de prise en charge. Actuellement sur les quinze zones de santé confirmées et déclarées en épidémies depuis le début de l’année, à peine huit, notamment Ankoro, Bukama, Butumba, Kikondja, Malemba, Manono, Mukanga et Nyemba,  bénéficient de la prise en charge », révèle Ocha.

 Maladie endémique, la rougeole fait et continue de faire énormément des victimes dans l’ex-province du Katanga, où du 01 janvier au 12 juillet courant, il a été enregistré plus de 16 580 cas de rougeole dont 267 décès.

Malaria, un autre fléau qui mine le Katanga

En plus de la rougeole, le Katanga est à la merci de la malaria. Au premier semestre de l’année en cours, l’ex-province du Katanga a déjà enregistré plus d’un million de cas suspects de paludisme. Plus de 1 500 personnes en sont mortes. Ce qui représente une augmentation de plus de la moitié par rapport à la même période en 2014 où plus ou moins 650 000 cas ont été notifiés. D’après les prévisions des experts de la santé, des dizaines de milliers d’autres cas de paludisme sont attendus d’ici la fin de l’année, au regard de la tendance actuelle.

 Dans l’ex-province du Katanga, l’accès limité aux soins de santé de base et le dysfonctionnement du système de santé rendent la population vulnérable face au paludisme. Face à cette flambée, les partenaires impliqués dans la lutte contre le paludisme au Katanga sensibilisent la population pour le changement de comportement vis-à-vis de l’utilisation des moustiquaires imprégnées.