Santé : le planning familial progresse en Afrique

Lundi 11 Novembre 2019 - 18:05

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L’organisation Family planning 2020 (FP2020), qui travaille à la mise en œuvre d’objectifs mondiaux en la matière, estime que l’utilisation des moyens de contraception a progressé dans les pays pauvres, à commencer par le continent africain, au cours des sept dernières années, principalement grâce aux instruments modernes.

« C’est ici en Afrique que l’utilisation de moyens de contraception modernes augmente le plus », a indiqué, le 11 novembre, Beth Schlachter, directrice de FP2020, lors d’une conférence de presse à Nairobi, au Kenya, en amont d’une conférence internationale sur la population et le développement, conviée notamment par l’ONU, qui doit avoir lieu du 12 au 14 novembre.

La responsable de PF2020 a salué l’engagement croissant des gouvernements en vue d’intégrer le planning familial dans les politiques de santé, permettant de résoudre des problèmes logistiques mais aussi de dépasser les barrières culturelles et religieuses. « Dans beaucoup d’endroits, même si vous résolvez des problèmes tels que le financement ou les chaînes d’approvisionnement, si vous ne travaillez pas avec les communautés et les femmes pour qu’elles comprennent ce qu’est la contraception, il y aura une barrière », a-t-elle déclaré.

De son côté, Benoît Kalasa, représentant du Fonds des Nations unies pour la population, a souligné que « le planning familial est un droit de base », et évoqué les dangers pour la santé de grossesses trop rapprochées ou à un âge trop jeune. Le planning familial « donne aux femmes le moyen de planifier leur vie, elles peuvent rester à l’école en évitant des grossesses non prévues, elles peuvent espacer les grossesses pour participer à des activités économiques », a-t-il ajouté.

Selon un rapport du FP2020, au total quarante-et-un pays africains sont concernés par le développement des moyens de contraception sur les soixante-neuf recensés à travers le monde. Vingt et un se retrouvent en Asie et Océanie, quatre en Amérique latine et dans les Caraïbes, et trois au Moyen-Orient.  Quant à la proportion de femmes utilisant des moyens de contraception, elle a augmenté de 2% depuis 2012, la hausse la plus importante étant enregistrée en Afrique de l’est et Afrique australe (7%).

L’organisation estime que trois cent quatorze millions de femmes et filles, sur un total de neuf cent vingt-six millions en âge de procréer dans les soixante-neuf pays les plus pauvres au monde, utilisent désormais des moyens de contraception modernes, soit une augmentation de cinquante-trois millions depuis 2012. Ces moyens de contraception incluent le préservatif, la pilule ou l’implant.

L’objectif initial de FP2020 était d’atteindre cent vingt millions de nouvelles utilisatrices d’ici à 2020. Ce qui s’avère très important pour ceux qui militent pour atteindre ce chiffre, sachant que le planning familial est considéré par l’ONU comme un objectif de développement durable.

En dépit de cette volonté affichée, des voix s’élèvent déjà contre des initiatives qui prônent la contraception. C’est le cas d’une centaine de sympathisants d’une organisation catholique qui a manifesté, le 11 novembre, devant le palais présidentiel à Nairobi, protestant contre la conférence internationale sur la population et le développement, qui traitera de questions telles que les droits reproductifs ou la diversité démographique.

Signalons que FP2020, fondée par le gouvernement britannique et la fondation Bill & Melinda Gates, travaille avec des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux à la mise en œuvre d’objectifs fixés lors d’une conférence à Londres en 2012.

 

 

Nestor N'Gampoula

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