Santé : le quart de la population mondiale pourrait être obèse en 2045

Mercredi 23 Mai 2018 - 13:30

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Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’environ 13% des adultes (11% des hommes et 15% des femmes) étaient obèses en 2016, des chercheurs britanniques et danois ont présenté, le 23 mai, des projections au congrès européen sur l’obésité à Vienne (Autriche), avançant que cette proportion grimpera à 22% en 2045 si rien ne change d’ici là.

Les projections annoncées cachent des disparités selon les pays, soulignent les auteurs des travaux, précisant, par exemple, que si la tendance actuelle se maintient, plus de la moitié (55%) de la population des États-Unis sera obèse en 2045, contre 39% en 2017.  Cette hausse de l’obésité devra s’accompagner d’une augmentation des cas de diabète de type 2, qui passeront de 9% de la population mondiale en 2017 à 12% en 2045, soit une personne sur huit.

 « Le cours des choses peut être inversé mais il faut, pour cela, des politiques volontaristes et coordonnées », a estimé l’un des auteurs de ces travaux, le Dr Alan Moses, qui travaille pour le numéro un mondial de l’insuline, le danois Novo Nordisk.

Commentant les conclusions de l’analyse, Alan Moses a dit que si la tendance actuelle se confirme, « le coût pour les systèmes de santé sera énorme » puisque l’obésité est une question de santé publique planétaire. A ce sujet, une étude américaine, publiée en juin 2017, indiquait que la proportion de la population obèse, qui n’a cessé d’augmenter dans le monde depuis 1980, a doublé dans soixante-treize pays. Conséquence: une augmentation de la mortalité due aux maladies cardio-vasculaires, au diabète et à certains cancers.

Les travaux des chercheurs britanniques et danois ne sont pas les premiers du genre sur l’obésité. En avril 2016, une étude en la matière, publiée dans la revue britannique The Lancet, estimait que 20% des adultes dans le monde pourraient être obèses d’ici à 2025.

Le surpoids et l’obésité, liés tous les deux à l’alimentation et au mode de vie, sont mesurés selon l’indice de masse corporelle qu’on obtient en divisant le poids par la taille au carré. Au-dessus de 25 pour un adulte, on est en surpoids et à partir de 30, on parle d’obésité. L’OMS conseille ainsi de limiter la consommation de lipides et de sucres et d’avoir une activité physique régulière. Quant aux auteurs des travaux sus évoqués, ils avancent que pour stabiliser les cas de diabète de type 2 dans le monde autour de 10% en 2045, il faudrait faire baisser le taux d’obésité à 10% de la population mondiale.

« Chaque pays est différent, du point de vue génétique, social et environnemental, c’est pourquoi il n’y a pas de recette unique. Chaque pays doit privilégier la stratégie qui lui correspond le mieux », a estimé le Dr Moses.

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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