Santé : les médecins de Kinshasa entament un mouvement de grève

Mardi 14 Janvier 2020 - 14:11

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le « service minimum » a été décrété, à partir du 14 janvier, pour amener le gouvernement à répondre positivement à leurs revendications.

Dans la décision prise le 13 janvier à l’issue de la réunion du conseil provincial du Syndicat national des médecins (Synaméd), les médecins exigent des réponses positives aux problèmes plusieurs fois posés dans leur cahier des charges soumis au gouvernement. « Après compilation des avis exprimés en assemblée générale, il se dégage que les médecins de la ville de Kinshasa ne s'opposent pas au prélèvement de l’Impôt sur les revenus (IPR) mais le conditionnent par des réponses positives aux problèmes plusieurs fois posés dans notre cahier des charges », a indiqué le conseil provincial de ce syndicat, dans communiqué publié à cet effet.

Cette structure provinciale du Synaméd demande, par ailleurs, au bureau exécutif national de leur syndicat d’être disponible pour les négociations avec le gouvernement de la République. La réunion organisée le 13 janvier à Kinshasa, fait savoir ce communiqué, avait pour objectifs notamment de recueillir les avis des médecins de la capitale congolaise sur la suite du préavis de grève donné au gouvernement.

Un préavis de grève en bonne et due forme

Dans une correspondance adressée en début du week-end dernier au premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, les médecins de Kinshasa, rappelle-t-on, ont, menacé de débrayer au cas où le gouvernement n’accédait pas à leurs revendications. Dans ce préavis de grève, ces médecins exigeaient notamment la liquidation des arriérés de rémunération ; l’alignement de la rémunération des médecins à la hauteur de ce qu’ils perçoivent depuis déjà plusieurs mois en termes de référence dans le calcul de la prime de risque des médecins ainsi que la nomination en grade des médecins. Il y avait également comme revendication la prise en compte de tous les médecins non payés et la mise en retraite des médecins qui ont rendu d’énormes services à la nation ; ainsi que la prise en charge des frais funéraires des médecins décédés et l’octroi d’une allocution substantielle à leurs progénitures.

Selon une source proche de ce syndicat, une autre réunion sera tenue après un temps donné au gouvernement afin d’évaluer l’évolution de la situation. « Si le gouvernement continue à faire la sourde oreille, nous serons obligés de décréter une grève sèche. Là, aucun médecin membre de notre syndicat ne va prester. Toutefois, nous ne voulons pas en venir jusque-là, étant donné que les conséquences de ces genres d’actions ont toujours été néfastes pour la population.  Mais nous en appelons au gouvernement en vue de faire montre du sens de responsabilité et de chercher des solutions à nos revendications pour éviter que la situation s’empire », a  fait savoir cette source.

Lucien Dianzenza

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