Santé publique: dix-sept pharmaciens reçoivent les agréments d’ouverture des officines

Mardi 11 Décembre 2018 - 19:05

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Le directeur de la pharmacie et du médicament, le Dr Boniface Okouya, a remis le 11 décembre à Brazzaville, des autorisations d’ouverture et d’installation des pharmacies aux professionnels de la santé œuvrant dans le domaine.

Au total, dix-sept récipiendaires dont onze de Brazzaville et six de Pointe-Noire ont reçu le document. L’autorisation leur permettra de s’installer, selon les règles de la profession, dans les quartiers périphériques de ces deux villes en vue de l’accessibilité du médicament à la population.

Les bénéficiaires sont la dernière promotion à avoir reçu les autorisations pour s’installer dans ces villes. La deuxième vague d’agrément concernera les pharmaciens qui s’installeront dans les départements du pays afin que la population de l’intérieur bénéficie également des médicaments fiables et à bon prix, a expliqué Boniface Okouya. Le ministère de la Santé et de la population, a-t-il poursuivi, est en train d’établir la carte pharmaceutique du Congo en repérant tous les coins qui ne disposent pas de dépôts pharmaceutiques.

Peu avant la remise des autorisations, le directeur de la pharmacie et du médicament a indiqué aux bénéficiaires que la vision du ministère pour la santé de la population est de favoriser l’accessibilité des malades aux médicaments; prendre soin d'eux et des personnes vulnérables en leur donnant le médicament fiable; promouvoir les médicaments génériques ainsi que prendre en charge à l’officine des maladies chroniques, notamment l’asthme, l'hypertension, le diabète et bien d'autres.

Il leur a rappelé leur mission avant de les exhorter au respect de la personne malade et à établir une bonne collaboration avec les ministères, précisément de la Santé, du Travail, de la Justice et bien d’autres.

La mission est d’améliorer la qualité de vie de la communauté en facilitant l’accès aux produits de qualité, de conseiller et d'encadrer le malade pour lutter contre l’automédication, etc.

Boniface Okouya a souligné que l’exercice illégal de la pharmacie est réprimé par les textes en attendant le référentiel sur les sanctions et l’infraction. « Aujourd’hui, ce n’est plus un problème de code civil mais celui du code pénal où les vendeurs du médicament de la rue seront criminalisés. Le Congo vient d’être accepté au niveau du Conseil de l’Europe où il va signer, dans les jours à venir, la Convention médicrime qui est là pour criminaliser tous les contrefacteurs et vendeurs des médicaments illicites », a-t-il dit.

Notons que ces récipiendaires ont attendu pendant plus de quinze ans pour les uns et trois ans pour les autres. Atta-Bayeba Anick, un bénéficiaire qui compte s’installer à Kintélé, dans le département du Pool, souhaite faire de sa pharmacie le point de repère pour tous les malades malgré l’absence des centres hospitaliers et cliniques. « La procédure a été très longue pour avoir l’autorisation d’exercer dans ce domaine.  Les difficultés ont été notamment le choix du site, la conception du local par un architecte et bien d’autres », a-t-elle dit.

Le pharmacien Boukoulou Makosso qui souhaite fournir les produits de bonne qualité à la population dès l’année prochaine dans la commune de Loandjili, à Pointe-Noire, a renchéri que l’autorisation lui permet de s’installer et d’innover dans ce secteur.  

Le Dr Barly Ombala qui ouvrira son officine à Poto-Poto a ajouté: « L’autorisation me permettra d’être au service de la population en délivrant les produits fiables. Le personnel de santé doit avoir une politique face au prix élevé des médicaments pour pallier le phénomène du médicament de la rue ».   

Rappelons que l’ouverture d’une officine pharmaceutique est conditionnée par un certain nombre de critères :  être docteur d’Etat en pharmacie ou pharmacien, être inscrit à l’Ordre national des pharmaciens du Congo, trouver un site viable apprécié par l’Ordre et dont l’autorisation est signée par la ministre de tutelle.

     

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Boniface Okouya face aux récipiendaires / Adiac

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