Santé publique: le cancer a occasionné près de dix millions de décès en 2018

Lundi 4 Février 2019 - 15:18

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La mladie continue sa progression « alarmante» dans le monde avec 18,1 millions de nouveaux cas et 9,6 millions de décès l’an dernier, d’après les dernières estimations du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La Journée mondiale du cancer, célébrée le 4 février de chaque année, est une occasion de sensibiliser le public et d'encourager la prévention, la détection et le traitement. Les experts  du monde entier en la matière appellent à une action rapide pour améliorer la détection précoce de cette pahologie. L’une des conclusions préoccupantes du CIRC révèle qu’un homme sur cinq et une femme sur six dans le monde développeront un cancer au cours de leur vie.

Dans un rapport, les experts du CIRC dressent un état des lieux sur la progression du cancer dans le monde. Principal constat : la « charge mondiale du cancer » s’alourdit.  Le cancer du poumon, principalement lié au tabac, est celui qui tue le plus, tous sexes confondus, avec 18,4% du total des décès par cette maladie. Il devance le cancer colorectal (881 000 décès, soit 9,2% du total), le cancer de l’estomac (783 000 décès) et le cancer du foie (782 000 décès), selon les nouvelles estimations établies pour trente-six cancers dans cent quatre-vingt-cinq pays. Les nouveaux cas dans le monde ont atteint dix-sept millions en 2018 contre quatorze millions en 2012, selon la précédente estimation.
« Ces nouveaux chiffres montrent qu’il reste beaucoup à faire pour répondre à l’augmentation alarmante du fardeau mondial du cancer et que la prévention doit y jouer un rôle clé», selon le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC, basé à Lyon, en France.
«Des politiques efficaces de prévention et de détection précoce doivent être mises en œuvre de toute urgence pour compléter les traitements pour lutter contre cette maladie dévastatrice à travers le monde», ajoute-t-il dans un communiqué. Viennent ensuite le cancer colorectal puis celui de la prostate et de l’estomac.

L’étude fournit des indications par sexe : le cancer du poumon est le plus fréquent et la principale cause de décès par cancer chez les hommes, suivi du cancer de la prostate et du cancer colorectal (pour l’incidence) et du cancer du foie et de l’estomac (pour la mortalité).
Chez la femme, le cancer du sein est la première cause de décès (11,6%) suivi du cancer colorectal et du cancer du poumon (pour l’incidence). Le cancer du col de l’utérus se classe au quatrième rang des cancers les plus fréquents et mortels chez la femme.

Des chiffres soumis à des variations
Mais ces données sont soumises à d’importantes variations selon le pays étudié. « Le cancer le plus fréquemment diagnostiqué et la principale cause de décès par cancer varient considérablement d’un pays à l’autre et d’un pays à l’autre en fonction du degré de développement économique et des facteurs sociaux et de style de vie associés », précise l’étude. Par exemple, le cancer représente la première cause de mortalité chez les moins de 70 ans en Amérique du nord, en Europe de l’ouest et en Australie, alors qu’il est la troisième ou quatrième cause de décès en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient.
Près de la moitié des nouveaux cas et des décès par cancer dans le monde, l'année dernière, ont été rconstatés en Asie, principalement en Chine, en partie, parce que cette région concentre près de 60% de la population mondiale. 43,8 millions de personnes vivent avec un cancer dans le monde dans les cinq ans suivant le diagnostic, note l’agence spécialisée.
Le cancer du sein est la principale cause de décès chez les femmes. Il représente aussi environ un quart des nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez les femmes dans le monde.
L’augmentation des cancers est due à plusieurs raisons comme la croissance démographique, le vieillissement et la hausse de la fréquence des facteurs de risques tels le tabagisme, l’obésité, le manque d’exercice, une alimentation déséquilibrée. Selon de récentes études, un tiers à deux cinquièmes des nouveaux cas de cancer pourraient être évités en éliminant ou en réduisant l’exposition à des facteurs de risque connus liés au mode de vie et à l’environnement.
La maladie constitue encore aujourd'hui la première cause de mortalité dans le monde, devant les guerres et autres catastrophes naturelles. Elle fait beaucoup moins parler de lui mais tue. Pourtant, le cancer se soigne et l'intérêt de cette journée est aussi de faire prendre conscience de l'utilité d'un dépistage précoce permettant d'arriver à une guérison.
 

Yvette Reine Nzaba

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