Santé publique : le CHU de Brazzaville s’active pour améliorer la qualité des soins

Samedi 27 Juin 2015 - 12:00

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Pour amener le personnel soignant, notamment les infirmiers à améliorer leurs prestations et à comprendre l’intérêt d’un hôpital, le Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville a organisé le 26 juin, dans son enceinte, la 6e journée paramédicale

Organisée sur le thème : « Les actes infirmiers pour l’amélioration de l’offre de soins », cette rencontre a permis aux participants venus de Pointe-Noire, des structures sanitaires de Brazzaville et bien évidemment ceux du CHU, de murir leurs réflexions autour de quelques sujets retenus. Il s’agit, entre autres, du dossier infirmier mis en place au CHU depuis quelques années ainsi que du plan de soins qui est une nouvelle technique d’apprentissage.

Les participants ont été également édifiés sur le référentiel de la bonne pratique en soins infirmiers ; les rôles d’un surveillant de service ; le sondage vésical ; l’évaluation des soins pré et post opératoires ; la place de l’infirmier du CHU dans les analyses biomédicales. Les autres communications ont porté sur la transmission des consignes entre deux équipes de soins ; la bibliothèque bleue de l’OMS au CHU de Brazzaville ; la gestion des déchets hospitaliers ; l’épisiotomie.

Justifiant le thème de cette année, le directeur des soins au CHU, Bernard Itoua Iyolo, a indiqué que cette thématique a été choisie pour amener le personnel soignant à comprendre l’intérêt d’un hôpital qui ne peut exister que s’il y a des malades. « Quand le malade vient à l’hôpital, il ne vient pas pour recevoir des injures, ni pour être traumatisé, mais pour recevoir des soins de bonne qualité. C’est pour cela que les actes des infirmiers, du personnel soignant doivent être améliorés continuellement pour permettre aux malades qui y arrivent de recevoir les soins dans les délais afin de recouvrer leur santé perturbée. Pour que les soins soient de qualité, il faut améliorer l’offre », a-t-il expliqué.

Selon lui, le CHU demeure le centre de référence, le sommet de la pyramide sanitaire dans le pays. C’est ainsi que toutes les autres formations sanitaires devraient converger vers lui pour s’inspirer de son expérience. Développant la communication sur « Le dossier infirmier », Bernard Itoua Iyolo a rappelé qu’il s’agit d’un document que le CHU a instauré en remplacement de la feuille de température que les autres formations sanitaires utilisent encore aujourd’hui. « Nous avons scindé la feuille de température en neuf fiches parce qu’elle est muette et ne dit pas qui a prescrit quoi. Les noms du médecin qui a prescrit le médicament et de l’infirmier qui pratique les soins ne sont pas mentionnés, ni l’heure à laquelle le soin a été administré. Or, le dossier infirmier nous édifie tous, même le malade sait le nom de celui qui lui a administré le soin. Le dossier infirmier permet aussi au personnel soignant et au malade de savoir que s’il ne bénéficie pas des soins, c’est parce que les parents n’ont pas payé les médicaments », a commenté le directeur des soins.

Rappelons que la 5e édition de la journée paramédicale du CHU a apporté sur l’accueil des patients. Pour Hortense Nkombo Mboukou, surveillante des services des soins intensifs, qui reconnaît les difficultés liées aux attentes particulières des patients, qui aspirent à être bien traité, ces rencontres sont les bienvenues. « Il nous manque souvent du matériel comme les médicaments, mais quand le malade arrive parfois il n’y a pas d’argent par devers lui, alors que tous ces actes sont payants. Ce qui entraîne souvent l’incompréhension entre le malade et le soignant. Ces journées nous emmènent donc à bien comprendre les malades, leur rôle, pour que les patients puissent trouver satisfaction ».

 

Parfait Wilfried Douniama

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