Santé publique : l’Onusida se félicite des résultats obtenus d'une étude

Jeudi 7 Mars 2019 - 12:45

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Le programme commun des Nations unies sur la pandémie s’est réjoui, le 6 mars, au sujet des effets d’essais cliniques d’une analyse, qui montrent une diminution de 30% du nombre de nouvelles infections et l’importance de la prévention, du dépistage et du traitement de la maladie.

L’étude, qui comprenait vingt et une communautés urbaines en Zambie et en Afrique du Sud, couvrant une population totale d’un million d’habitants, est la plus grande de ce type qui s’est déroulée entre 2013 et 2018. Elle relève que les personnes ayant participé à l’analyse ont été divisées en trois groupes : A, B et C. Deux d’entre ces groupes, notamment A et B, ont bénéficié de services de prévention personnalisés.

Le groupe A a, par ailleurs, reçu immédiatement un traitement antirétroviral pour les personnes séropositives, indépendamment du nombre de cellules du système immunitaire appelées CD4. Au niveau du groupe B, un traitement antirétroviral n’a été proposé qu’aux personnes éligibles, conformément aux directives nationales.

Il s’agissait notamment d’un nombre de CD4 de trois cent cinquante, au début de l’essai, qui est passé à cinq cents en 2016. Et le traitement a été offert à toutes les personnes vivant avec le VIH de ce groupe, comme dans le groupe A. Quant au groupe C, il n’a reçu aucun service personnalisé de prévention, mais a eu accès aux services de dépistage et de traitement du VIH, selon les directives nationales.

Les chercheurs ont constaté que les groupes A et B ont atteint les objectifs 90-90-90 : 90% des personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut, 90% des personnes connaissant leur statut séropositif ayant accès au traitement, et 90% des personnes sous traitement ayant une charge virale supprimée. Ils ont confirmé l’impact de l’accès communautaire au dépistage, au traitement et à la prévention et relevé combien il est important de renforcer l’accès des communautés à la prévention.

Commentant les résultats de l’analyse, le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, a dit qu'ils renforcent l’appel de son agence « à l’augmentation du nombre d’agents de santé communautaires en Afrique » et confirment « la nécessité d’investir davantage dans la prévention et le traitement du VIH, y compris de nouveaux outils et systèmes plus performants ».

Les chercheurs s’évertuent pour tenter de mettre fin à cette pandémie. Pour y parvenir, l’agence onusienne recommande vivement une combinaison d’options de prévention du VIH. Elle a cité la nécessité d’offrir à toutes les personnes vivant avec le VIH un accès immédiat à une thérapie antirétrovirale, encourager l’utilisation correcte et systématique de préservatifs masculins ou féminins, des relations sexuelles commençant à un âge plus avancé.

L’étude propose aussi d’encourager les gens à avoir moins de partenaires, la circoncision médicale masculine volontaire et l’utilisation de la prophylaxie préexposition pour les personnes à risque d’infection par le VIH.

Rappelons que selon l’agence onusienne, il n’existe toujours pas de méthode de prévention du VIH totalement protectrice contre ce virus.

Nestor N'Gampoula

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