Santé publique : près de 800.000 enfants ciblés par la campagne de vaccination contre la rougeole

Mardi 17 Décembre 2013 - 17:28

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Le ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi, a lancé, le 17 décembre, au Centre de santé intégré du Plateau des 15 ans, la campagne de vaccination contre la rougeole destinée aux enfants de six mois à cinq ans, supplémentée en vitamine A et déparasitée au Mebendazole

Au total, plus de 5.000 agents de santé et des volontaires seront déployés sur le terrain pour vacciner, supplémenter et déparasiter environ 795.000 enfants sur toute l’étendue du territoire national. Selon le ministre de la Santé, cette campagne de vaccination qui s’achèvera le 21 décembre, vise à renforcer le programme national d’immunisation, pilier important de la lutte contre la maladie sous toutes ses formes. Elle constitue aussi une des interventions de santé publique dont l’impact sur la réduction de la mortalité infantile ne fait plus l’ombre d’un doute.

Rappelant aux acteurs qui seront déployés sur le terrain, leurs responsabilités quant au respect strict des directives y afférentes, François Ibovi a exhorté les parents, surtout les mères, à emmener leurs enfants dans les centres les plus proches de chez eux. « Ce vaccin est gratuit, il est différent de celui qui a été utilisé contre la poliomyélite qui s’administre par voie orale. Chers parents, faisons vacciner nos enfants, un enfant non vacciné est un enfant vulnérable et exposé aux maladies. Les vacciner, c’est les protéger, les sauver et les aimer », a-t-il précisé. Et de rappeler : « La supplémentation en vitamine A vise à renforcer l’immunité des enfants contre les diarrhées et certaines infections. Elle permet également d’assurer une bonne croissance de l’enfant. Le déparasitage consiste, quant à lui, à éliminer les vers intestinaux pour protéger les enfants contre l’anémie et la malnutrition. »

Les peuples autochtones ont payé un lourd tribut à cette maladie

D’après le ministre de la Santé, les pays africains font face à une recrudescence sans précédent de la rougeole depuis 2011. Au Congo, les premiers cas de cette épidémie ont été localisés dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou, avant d’atteindre le Pool et Brazzaville entre février et juin 2012. Quant à la partie septentrionale du pays, la catastrophe du 4 mars 2012 a favorisé l’expansion progressive de cette épidémie vers certains départements. « En 2013, les peuples autochtones des départements de la Likouala et de la Lékoumou ont payé un lourd tribut à la rougeole. Ces deux départements ont enregistré un taux de morbidité et de mortalité le plus élevé que le Congo n’ait jamais connu au sein des populations autochtones », a-t-il indiqué.

Cette situation a conduit le ministère en charge des questions de santé à organiser, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, des campagnes de riposte localisées, qui ont permis de réduire l’ampleur de la rougeole. « Devant le risque d’une résurgence des épidémies, le gouvernement a résolu de prendre des mesures préventives en organisant cette campagne de vaccination destinée aux enfants de six mois à 5 ans sur toute l’étendue du territoire national. Conscient des multiples vertus de la vaccination, le ministère s’est engagé à la systématiser et à l’étendre à toutes les catégories d’âges, en privilégiant les couches les plus vulnérables, à savoir les enfants et les femmes enceintes », a conclu le ministre.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : François Ibovi lance la campagne de vaccination. photo 2 : Les mères ont amené leurs enfants au lancement de la campagne. crédit photo Adiac