Santé publique : vingt paramédicaux en formation initiale dans le cadre du PADRHS

Mercredi 3 Août 2016 - 19:15

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Financée par l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre du Projet d’appui au développement des ressources humaines de la santé (PADRHS), cette formation vise à améliorer la qualité des prestations des services de santé au Congo

Vingt paramédicaux congolais dont des sages-femmes, des infirmiers et des laborantins ont suivi du 25 juillet au 2 août, au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, des ateliers animés par des experts de nationalité canadienne. La professeure Caroline Larue, vice doyenne de la faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal dont l’institution a signé un contrat avec le ministère de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi est revenue sur leur apport. En effet, l’expertise canadienne consiste à accompagner les équipes, à les soutenir dans l’appropriation du changement souhaité qui met l’étudiant au cœur du processus dans les trois composantes qui sont : sages-femmes, analyse de laboratoire et soins infirmiers à un niveau professionnel universitaire. Caroline Larue a enfin remis des ouvrages de médecine aux apprenants pour leur perfectionnement.

Le coordonnateur de la composante formation initiale au niveau du Canada, le Dr Nuri Besim, a, de son côté, rappelé qu’il apportera de l’expertise technique afin de donner un appui nécessaire pour la réforme des programmes des paramédicaux au Congo. La durée du projet est de deux ans et demi pour apporter cette réforme très importante, mais complexe et difficile. Car, il s’agit, a-t-il dit, de faire migrer les programmes du niveau de formation technique et professionnelle à un niveau universitaire.

« Je suis impressionné quand je viens ici et même à travers le travail à distance sur plusieurs aspects : motivation politique du gouvernement d’introduire la réforme mais aussi au niveau de l’Université Marien-Ngouabi et des écoles. Tout le monde est vraiment d’accord qu’il faut faire cette migration pour passer au système LMD (Licence-Master-Doctorat) », s’est réjoui le Dr Nuri Besim, se félicitant de la volonté de développer ces programmes pour introduire des changements de paradigme.

Reconnaissant la complexité du travail à effectuer, le Canadien pense que la durée de deux ans et demi serait un peu insuffisante. « Nous aimerons bien continuer de vous appuyer à travers des missions de court terme afin que vous puissiez développer tous vos programmes. J’espère que nous allons trouver une entente avec les autorités congolaises et l’AFD. Nous allons continuer à travailler jusqu’en janvier 2017 », a-t-il conclu.

Pour rappel, le PADRHS, soutenu par l’AFD apporte dans sa composante « formation initiale », un appui à la réforme de l’enseignement paramédical. Il intervient auprès de la Faculté des sciences de la santé de l’Université Marien-Ngouabi et des Ecoles paramédicales (EPM) relevant du ministère de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi. Ce projet prévoit la formation initiale des personnels de santé par l’implantation de nouveaux programmes de formation et un appui à la réhabilitation des centres de formation et des équipements pédagogiques.

« Ces programmes sont développés dans une approche où l’étudiant joue un rôle actif. Ce rôle est différent du rôle traditionnel et s’appuie sur les connaissances nouvelles en pédagogie selon lesquelles l’apprentissage est supérieur lorsque les étudiants sont amenés à réfléchir et à travailler les liens entre les différents savoirs. Les consultants ont mené des ateliers avec des acteurs clés du système de santé (praticiens, professeurs) », a indiqué le coordonnateur de la composante au niveau national, le Prof Richard Bileckot.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les experts posant avec les apprenants ; crédit photo Adiac

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