Santé : un programme d’aide urgente s’impose à Djera

Lundi 1 Septembre 2014 - 14:15

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Depuis la déclaration du ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, sur l’épidémie de la maladie à virus Ébola dans le secteur de Djera dans le territoire de Boende, district de la Tshuapa, dans la province de l’Équateur, le gouvernement a pris un train de mesures pour empêcher que cette épidémie ne se propage. Il s’agit notamment de la mise en quarantaine du secteur de Djera et de l’interdiction des activités de chasse sur toute l’étendue du district de la Tshuapa.

Pour les députés de la province de l’Équateur qui s’étaient entretenus avec le ministre de la Santé publique le week-end dernier dans la salle de banquet au Palais du peuple, siège du Parlement, sur la survenue de l’épidémie de la maladie à virus Ébola à Djera, il est temps que le gouvernement pense à mettre en œuvre un programme humanitaire pour les populations de Djera. « Les populations de Djera vivent essentiellement de la chasse, comme il leur est interdit de pratiquer cette activité, le gouvernement devra donc élaborer un programme d’aide alimentaire tout en favorisant les aliments locaux », propose un élu de l’Équateur. Et un autre d’ajouter : « Il faut d’urgence amener des vivres à Djera ». Pour le ministre de la Santé publique, cette décision est bonne mais il faut aussi évaluer les conséquences qui en découleraient. « Cela peut être un facteur de propagation de la maladie dans d’autres secteurs parce que lorsque les populations environnantes apprendront qu’à Djera on distribue des vivres, elles vont affluer et disséminer la maladie. Ce qui va encore compliquer la situation », a-t-il dit. 

En effet, les députés de la province de l’Équateur et des présidents de groupes parlementaires qui ont pris part à cette séance de sensibilisation en présence du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, ont manifesté un grand intérêt sur ce qui se passe à Djera. Les questions posées prouvent à suffisance qu’ils veulent que cette maladie soit maîtrisée le plus vite que possible. De son coté, le Dr Félix Kabange Numbi leur a demandé de s’impliquer parce qu' Ébola ne tient pas compte d’un député de la majorité ou de l’opposition. « Tous ensemble, nous devons travailler la main dans la main pour lutter contre cette maladie qui sévit pour la 7e fois dans notre pays », fait-il savoir tout en ajoutant : « il faut que tout le monde sache qu' Ébola tue. Devant cette maladie, il faut la cohésion nationale. Je sollicite votre implication ». L’appel du ministre de la Santé publique a trouvé une oreille attentive de la part des représentants de peuple. Il y a même des députés qui sont prêts à tout braver, pour se rendre à Djera afin de sensibiliser en patois les populations. D’autres recommandations ont été formulées par les députés de l’Équateur telles que multiplier des centres de recherches, mettre en place des mécanismes de surveillance dans tous les coins où a sévi l'épidémies à virus Ébola.

Aline Nzuzi