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Lundi 29 Août 2016 - 13:35

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Alors que la chute des cours de l'or noir sur les marchés mondiaux impacte durement les économies qui tiraient jusqu'à présent des hydrocarbures l'essentiel de leurs ressources publiques, il n'est pas inutile de s'interroger à nouveau sur la, ou les réponses qu'il convient d'apporter rapidement à cette crise. S'il est vrai, en effet, que la diversification de l'économie permettra de créer les activités, et donc les emplois sans lesquels tout progrès social serait impossible dans le proche avenir, il l'est tout autant que cette diversification ne sera guère possible si la formation des hommes n'en crée pas au préalable les conditions de base.

Or nous sommes loin, nous Congolais, d'avoir mis en place sur toute l'étendue du territoire national le système scolaire, technique et professionnel qui permettra demain d'apporter aux jeunes le savoir sans lequel ils ne sauraient être recrutés dans l'agriculture, le commerce, l'industrie, les services. Si l'enseignement primaire et secondaire a fait de sérieux progrès dans les dernières décennies, il n'en va pas de même de l'enseignement spécialisé qui demeure, quoi que l'on dise, le parent pauvre de notre système éducatif. Si bien qu'au sortir de leurs études et alors qu'ils s'apprêtent à entrer dans la vie active nombre de jeunes se trouvent confontés au problème du chômage, avec toutes les conséquences désastreuses qui en découlent.

S'il est donc un chapitre du programme de "rupture" énoncé par le chef de l'Etat qui devrait être écrit en priorité afin que le premier quinquennat de la Nouvelle République tienne ses promesses c'est bien celui-là. Mais encore faudrait-il que la société civile dans son ensemble prenne la mesure de l'enjeu, ce qui n'est pas le cas si l'on en juge par les observations que nous faisons nous-mêmes jour après jour sur le terrain. D'où cette proposition, qui nous parait relever du simple bon sens, de lancer rapidement, à l'échelle nationale et dans tous les départements, une campagne d'information intensive visant à expliquer l'importance que revêt aujourd'hui pour notre pays la dynamisation du système éducatif technique et professionnel.

L'Etat, s'il le veut réellement, a tous les moyens nécessaires pour mener à bien une telle action. Quant à la société civile elle ne peut que s'y intéresser puisqu'il y va du destin de ses propres enfants. 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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