Secteur informel : la réparation de téléphones mobiles en plein essor à Brazzaville

Jeudi 7 Février 2019 - 21:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le métier ne cesse d’occuper une place de choix dans la ville capitale où bon nombre d'ateliers sont visibles ici et là.

Un écran qui ne fonctionne pas, une vitre tactile brisée, problèmes de batterie, d’allumage, de chauffage pour ne citer que ceux-là, difficile de faire autrement que de se rendre dans un atelier de réparation.

« Il y a des réparations qu’on peut faire le même jour et d’autres prennent un peu de temps. Dès que le téléphone est réparé, nous appelons le client mais, il faut un temps d’observation pour constater s’il y a d'autres anomalies », a expliqué Anicet Boukaka, technicien supérieur en maintenance, réseau des ordinateurs.

Pincette à la main, appareil de mesure sur la table et d’autres outils de travail, le réparateur est à pied d’œuvre. « Il y a plusieurs catégories de réparateurs, tous appelés techniciens ; certains ont appris, d’autres non. En principe quand on parle d'un technicien, il s'agit de quelqu’un qui a été formé, qui connaît les composants et leurs rôles. Avec un appareil de mesure, il est capable de détecter les pannes de l’appareil », a ajouté Anicet Boukaka.

« L'électronique est divisée en deux parties : la théorie et la pratique. Les explications du client nous permettent d'avoir une idée de la panne que nous décelons grâce à l’appareil de mesure », a-t-il poursuivi.

Dans ce secteur, il y a des techniciens qui ont la maîtrise de la plupart des marques de téléphones portables. Les pièces de rechange sont achetées sur place et parfois commandées à l’étranger, notamment à Dubaï ou en Chine, selon la marque : « Pour un technicien bien formé, il peut tout faire. Il y a la première qualité et la seconde, moi je préfère la première qualité », a-t-il commenté.

Ce métier informel permet aux pratiquants de se prendre en charge. Un regard soutenu des pouvoirs publics dans ce domaine pourrait contribuer à la promotion d’emploi en milieu juvénile. « Nos clients nous font de la publicité si on parvient à une réparation. Nous demandons à l’Etat, surtout au ministère de l’Enseignement technique et professionnel de renforcer des formations dans ce domaine, moi, par exemple, j’ai fréquenté au lycée technique 1er-mai, j’ai un baccalauréat électronique », a souhaité Anicet Boukaka. 

Axel Belon, un client trouvé sur place, a fait cette confidence : « Nous sommes satisfaits de leur travail, malgré quelques difficultés ou malentendus ».

Exercé souvent en équipe ou de façon individuelle, le métier de réparation de téléphones mobiles permet à bon nombre de jeunes de trouver leur gagne-pain journalier et de joindre les deux bouts du mois.

 

 

Fortuné Ibara et Hersan Kertys (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

photo.Le technicien Anicet Boukaka dans son atelier de travail/Adiac

Notification: 

Non