Secteur privé : le Figa, un nouveau fonds en création pour booster les PME congolaises

Mardi 1 Décembre 2015 - 17:00

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Afin d’accompagner et de soutenir la création des Petites et moyennes entreprises (PME) confrontées aux difficultés d’accès au financement, le gouvernement congolais compte remplacer le Fonds de garantie et de soutien par un autre appelé : Fonds d’impulsion de garantie et d’accompagnement (Figa).

Avant de procéder à cette mutation, le Projet d’appui institutionnel pour l’amélioration du climat des affaires et de la diversification de l’économie (Pacadec) a, sur la demande du gouvernement, recruté un consultant, Ernest et Young, pour faire un diagnostic du fonds existant.  

C’est l’objectif de l’atelier de lancement de l’étude sur le diagnostic du Fonds de garantie et de soutien (FGS) et le plan d’accompagnement vers le Figa, organisé le 1er décembre à Brazzaville, sous la présidence du ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, Adélaïde Mougany.

« Le Figa-PME doit être pensé et mis en œuvre comme un modèle particulier, porteur d’une alternative innovante. Je réaffirme le plus grand intérêt que j’attache à la réussite de ce projet qui est placé en première ligne dans le train des réformes menées par le ministère », a déclaré la ministre des PME.

Cette dernière estime, par ailleurs, que le Figa à côté d’autres mécanismes et outils tels : la future maison de l’entreprise du Congo, l’Agence congolaise pour la création des entreprises, l’Agence de développement des très petites et moyennes entreprises, fera preuve de performance en ligne grâce à la qualité des services qu’il offrira.

Donnant, quant à lui, les raisons du changement d’appellation du FSG au Figa, le coordonnateur du Pacadec, Joseph Mbossa, a indiqué : « Après 29 ans d’existence, il se trouve que le FGS, créé pour appuyer les PME congolaises, n’a pas produit les résultats attendus. Il faut donc faire le diagnostic en cherchant à comprendre ce qui n’a pas marché, afin de rebondir sur un bon pied ».

Pour accompagner cette volonté des autorités congolaises, la BAD a, à travers son document stratégique 2013-1017, fait du développement du secteur privé, l’un de ses principaux axes d’intervention.

« Un soutien efficace au développement des PME suppose la mise en place des politiques et mesures permettant de lever les principales difficultés qui empêchent le développement des entreprises privées. À cet égard, il nous semble que l’amélioration du dispositif d’appui et d’accompagnement à la création des PME mérite une attention accrue, et appelle à d'efforts soutenus et une nouvelle impulsion de la part du gouvernement », a souligné le représentant de la BAD, Nouridine Kane Dia.

La République du Congo dispose d’énormes opportunités capables de propulser le secteur privé dans les domaines de l’agriculture, la forêt, des mines et du transit. En dépit de ces potentialités, son économie reste fortement dépendante du pétrole, un niveau de chômage élevé et surtout une faiblesse du secteur hors pétrole.

Pour lever ces contraintes, le gouvernement a élaboré un plan d’action visant à améliorer le climat des affaires ; à diversifier l’économie et à soutenir la croissance en vue de créer des emplois. Pour mettre en œuvre des orientations inscrites dans ledit plan, le Congo avec l’appui de la BAD avait mis en place le Pacadec, cofinancé à hauteur de 5,135 milliards FCFA.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Le présidium à l'ouverture de l'atelier

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