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Sécurité

Samedi 18 Octobre 2014 - 18:49

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Ce qui se passe depuis des mois en Centrafrique, depuis des années en République démocratique du Congo, à notre porte donc, devrait nous inciter à réfléchir plus avant sur la sécurité intérieure de notre propre pays. Non que celle-ci soit mal organisée, mais parce que de nouvelles menaces apparaissent de par le vaste monde qu’il est nécessaire de prendre en compte sans attendre qu’elles se concrétisent chez nous aussi par des actes barbares.

De tous les pays qui composent l’Afrique centrale, le Congo est certainement celui qui se protège le mieux contre la violence ordinaire, le fanatisme, l’ethnicisme et autres dérives inhérentes à la nature humaine. Ayant vécu dans sa chair les terribles blessures que peuvent provoquer les désordres intérieurs, ce pays a su construire dans les quinze dernières années un système lui permettant, d’une part, d’anticiper les crises éventuelles, d’autre part de protéger ses frontières contre d’éventuels débordements venus d’ailleurs. Cela ne le met cependant pas totalement à l’abri des dérives qui se produisent autour de lui et c’est pourquoi il convient de réfléchir, voire même de débattre, sur les réponses à apporter aux menaces pesant sur notre société.

Disons très clairement que si l’État assume une responsabilité majeure dans ce domaine, la société civile se trouve elle aussi directement concernée et que, par conséquent, la plus grave erreur qu’elle pourrait commettre aujourd’hui serait de l’oublier. Les drames que vivent près de nous les Centrafricains et les Congolais de RDC sont là pour démontrer que la puissance publique ne peut préserver seule la paix civile. Si les citoyens ne se mobilisent pas à ses côtés pour asseoir leurs libertés sur des bases solides et durables, elle peut se trouver vite débordée.

Sans sombrer dans un pessimisme qui ne repose aujourd’hui sur aucun indice concret, puisque la paix règne sur toute l’étendue de notre territoire, disons que le  moment est propice pour réfléchir ensemble, tous ensemble, aux réponses qu’il conviendrait d’apporter si, par malheur, les désordres constatés à nos portes tendaient à gagner subrepticement le Congo.

Dans un semblable contexte, l’on n’est jamais assez prudent !  

 

Les Dépêches de Brazzaville

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