Opinion

  • Éditorial

Sécurité

Samedi 23 Juillet 2016 - 12:35

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Alors que trois de nos voisins - la Centrafrique, le Gabon, la République démocratique du Congo – se trouvent confrontés à des tensions politiques, ethniques ou religieuses récurrentes qui peuvent à tout instant les faire basculer dans le chaos, la question de la protection des populations contre la violence aveugle s'impose aujourd'hui comme un impératif catégorique. Si, en effet, elle n'est pas résolue rapidement le risque est grand que l'Afrique centrale et plus généralement le Bassin du Congo basculent dans une crise de grande ampleur qui coûtera la vie à des millions d'hommes, de femmes, d'enfants.

Les Nations unies et les grandes puissances ayant démontré à maintes reprises, ces vingt dernières années, leur inefficacité dans la prévention et la gestion des crises qui gangrènent cette partie du monde, le temps est venu de franchir un pas décisif sur la seule voie qui mettra enfin les populations à l'abri. La méthode pour y parvenir est connue depuis longtemps, mais elle se heurte à la passivité des gouvernements qui, manifestement, n'ont toujours pas compris les bénéfices immenses que leurs pays tireraient d'une stabilisation durable de la situation sécuritaire. Elle passe par la mise en place d'une force régionale puissante, réactive, composée d'unités militaires détachées par leurs gouvernements et vouées à la protection des populations que menace la violence aveugle.

Les pays comme le nôtre plaident depuis longtemps cette cause auprès de leurs partenaires, mais jusqu'à présent ils n'ont guère été entendus, sans doute parce que les dirigeants des pays frères n'avaient pas une conscience claire de l'importance de l'enjeu que constitue le maintien de la paix au niveau régional. Il est probable cependant, aujourd'hui, que la menace d'une reprise des hostilités en Centrafrique, la permanence des troubles dans les deux Kivus, le risque d'une déstabilisation du Gabon lors de l'élection présidentielle à venir ouvrent les yeux de ceux qui les gardaient obstinément fermés.

Le temps n'est-il donc pas venu de proposer aux quinze Etats qui composent le Bassin du Congo de se réunir pour débattre de la question ? Et notre capitale, Brazzaville, qui bénéficie d'une stabilité durable, ne serait-elle pas le lieu idéal pour une telle concertation ?

 

  

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 23/4/2024 | Employabilité
▶ 22/4/2024 | Satisfait
▶ 20/4/2024 | Image-texte-son
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs