Sécurité civile : Jacques Banongo : "Aujourd'hui mieux qu'hier, nous pourrons intervenir dans plusieurs situations qui se présentent à nous"

Samedi 28 Février 2015 - 17:30

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tions qui se présentent à nousLa journée mondiale de la Sécurité civile a été célébrée le dimanche 1er mars sous le thème « protection civile et prévention des risques des catastrophes dans le cadre du développement durable ». Dans une interview exclusive, le directeur général de la sécurité civile, le colonel Jacques Banongo nous a présenté les missions, les ambitions et le rôle  de son institution.

Les Dépêches de Brazzaville : Monsieur le directeur général, la notion de « sécurité civile » est encore mal connue des Congolais. Comment la définissez-vous ?

Jacques Banongo : La sécurité civile est une institution qui a pour mission de protéger les personnes, les biens et l’environnement. Nous entendons par protection des personnes, l’ensemble des moyens qui servent à protéger les humains contre toutes les formes d’atteinte à leur vie dans tous les domaines, à savoir les catastrophes technologiques et  naturelles. Nous protégeons également l’environnement contre toutes les  formes d’attaque naturelle et / ou physique.

LDB : Quand on parle de « sécurité civile », on voit les sapeurs-pompiers et les incendies. Existe-t-il d’autres champs d’action de cette branche  de la police ?

J.B : Aujourd’hui, le commun des mortels assimile la sécurité civile aux incendies. Nous avons un éventail de missions qui se résument pour l’essentiel à la prévention d’incendies, des sinistres et des catastrophes naturelles et environnementales. En outre, la sécurité civile a également la mission de secourir les personnes lorsque leur vie est menacée par un danger quelconque.

LDB : A vous entendre, vos missions sont cruciales. Avez-vous les moyens et les ressources humaines nécessaires pour vous déployer ?

J.B : Aujourd’hui, nous avons les moyens matériels même s’ils ne sont pas suffisants comme nous le voulions. Mais un grand effort est en train de se faire par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso et son gouvernement. Aujourd’hui mieux qu’hier, nous pourrons intervenir dans plusieurs situations qui se présentent à nous. Cependant, nous avons des problèmes de moyens humains et matériels, parce que notre ambition actuelle est de couvrir tout le territoire national en centres de secours.

LDB : Nos villes ont un vrai problème d’aménagement et de circulation. N’est-ce pas aussi un danger pour la sécurité civile ?

J.B : Oui, c’est l’une de nos difficultés majeures pour des interventions. À Brazzaville, tout comme à Pointe-Noire, nous sommes toujours taxés de retardaires sur les  lieux d’interventions ; parce que nos routes sont engorgées de voitures. Comme les plans cadastraux de nos villes n’ont pas été bien conçus, comme sous d’autres cieux,  de sorte qu’il ait des passages prioritaires des véhicules des urgences, nos agents sont souvent confrontés à plusieurs difficultés de circulation lors des opérations de secours.

LDB : Hier vous aviez un seul centre de secours implanté au centre-ville de Brazzaville. Désormais vos enseignes trônent ici et là dans la ville. Où en est ce projet de déploiement ? Et que réservez-vous pour les autres localités du Congo qui se sont urbanisées ?

J.B : Nous sommes dans une dynamique de déconcentration et d'implantation de nos unités lancée depuis fin 2013, sous la houlette du Président de la République et du ministère de l’Intérieur. À Brazzaville, nous avons actuellement sept centres de secours et à Pointe-Noire, nous en avons trois. À la différence d’hier où on avait un seul centre à Brazzaville  et un seul à Pointe-Noire. Nos prestations s’améliorent  au fur et à mesure sur le terrain, avec comme objectif final : écourter les délais d’intervention en dotant tous les arrondissements de nos villes des centres de secours.

En outre, nous ne nous arrêterons pas que dans les deux grandes villes du Congo. Nous avons prolongé cette dynamique vers les départements. D’ici le mois prochain, nous allons installer nos centres  à Dolisie,  Nkayi,  Oyo,  Owando,  Ouesso et  Impfondo.

LDB : Le 1er mars a été célébrée la journée mondiale de la protection civile. Quelles étaient les activités organisées au Congo ?

J.B : Nous avons ouvert la série d’activités sportives, culturelles et militaires  depuis le 23 février. Au nombre desquelles, il y avait, entre autres  la semaine de la protection civile ; la parade pédestre et motorisée ; la visite de prévention au complexe sportif de Kintelé et à l’université Denis Sassou N’Guesso ; le planting d’arbres ; la grande manœuvre de démonstration et la marche citoyenne, dont le point de départ était le marché de Ngamakosso et  la caserne des pompiers constituait  le point d’arrivée.

LDB : Vous avez le privilège de conclure cet entretien, monsieur le directeur général 

J.B : Nous  travaillons 24 heures sur 24 pour sauver les vies humaines. Pour qu’une vie soit sauvée, il faut que l’agent secouriste soit alerté à temps. J’invite donc tous les citoyens à mémoriser le numéro d’alerte des services d’urgence : 118. Aucune personne ne peut prévoir une catastrophe avec exactitude. La catastrophe surprend.

 

 

    

 

 

 

 

  

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Jacques Banongo