Sécurité : décès de deux chefs rebelles, Jules Mutebusi et Udjani Mangbama

Lundi 12 Mai 2014 - 16:20

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Le premier est décédé au Rwanda de suite d’une courte maladie tandis que le second a été abattu après un échange des tirs avec les éléments de la police du Congo Brazzaville lors d’un contrôle de routine à Owando.

Deux anciens chefs rebelles, en l’occurrence Jules Mutebusi et Udjani Mangbama, ont rendu l’âme ce week-end dans des circonstances différentes. Le premier, un ancien officier banyamulenge et membre du rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), est décédé le 9 mai au Rwanda des suites d’une courte maladie. Avec cette disparition, l’on ne connaîtra peut-être jamais les raisons qui ont milité en faveur de la rébellion qui s’est déclarée à l’est du pays sous la férule de Jules Mutebusi et Laurent Nkunda. L’on se rappelle que les deux hommes avaient participé à la prise de Bukavu (chef-lieu de la province du Sud-Kivu) du 2 au 9 juin 2004. Ils ont commis plusieurs exactions dans cette ville avant d’y être délogés par l’armée régulière en juin 2004. Ce qui a conduit à leur repli au Rwanda avec plus de trois cents hommes. Depuis lors, on avait plus entendu parler ni de Jules Mutebusi ni de Laurent Nkunda dont les sollicitations du gouvernement congolais visant leur extradition se sont butées à l’obstination du Rwanda de les garder sur son territoire.

Quant à l’autre chef de milice, Udjani Mangbama, il a été abattu le 10 mai dans la foulée des affrontements consécutifs à une tentative d’interpellation de la police congolaise d’un groupe de présumés bandits originaires de la RDC à Owando. En plus du communiqué du directeur de la sécurité publique qui relate les circonstances du décès de cet ancien seigneur de guerre, les autorités locales ont soutenu que les tristes événements ayant conduit à la mort du chef des rebelles Enyele n’avait aucun lien avec l’opération « Mbata ya bakolo » consistant au refoulement des irréguliers installés au Congo-Brazzaville. En RDC, l’on regrette la triste fin d’Udjani transféré au Congo Brazzaville qui lui avait accordé asile contre l’avis des autorités de Kinshasa, alors qu’il était censé être détenu depuis quatre ans après sa reddition. Pour rappel, ce chef de guerre, originaire de l’Équateur, s’était refugié au Congo Brazzaville en 2009 après les représailles des Fardc sur son groupe.

 

Alain Diasso