Sécurité maritime : des actions encourageantes pour le Congo

Mardi 30 Septembre 2014 - 21:30

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La participation du Congo aux réunions de l’Association internationale de signalisation maritime (AISM), en France, en août, a ouvert la voie à de nouvelles perspectives pour le secteur maritime. Désormais membres associé de l’AISM, le Congo pourrait influer son développement maritime et partager l’expertise de ses partenaires. 

Pour affermir son système d’information lié à la sécurité maritime et permettre le développement du secteur, le Congo, à travers le Centre national d’information et de documentation maritimes (CNIDM), a participé à d’importantes réunions de l’AISM ayant permis l’identification de plusieurs projets. La mission a été conduite par le directeur général du CNIDM, Roger Itoua Martini, qu’assistait Mathurin Atsa, conseiller aux affaires administratives et juridiques du ministre d’État, ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande.

Le fonctionnement à plein régime du CNIDM nécessite, en effet, des collaborations intelligentes avec des partenaires de plusieurs systèmes d’informations qui se situent au niveau des standards internationaux. C’est dans ce cadre qu'il fallait aussi situer les entrevues entre la délégation congolaise et l’AISM représentée par son secrétaire général, Gary Prosser. En étant désormais membre associé de cette organisation après le Sénégal pour la région africaine, le Congo va bénéficier de l’expertise internationale : la participation aux réunions techniques, aux ateliers et symposiums, valorisation des contacts et des travaux en commun avec des experts en aide à la navigation du monde entier, prise en compte de thèmes en relations avec les  objectifs spécifiques du pays, etc.

Les experts congolais prendront part du 6 au 10 octobre à la commission technique VTS38 sur les questions de fonctionnement, de technologie et de formation relatives aux services de trafic maritime. D’autres travaux liés à l’e-navigation pendant le même mois, et ceux de novembre consacré aux questions de lumières, vision et ingénierie des aides à la navigation pourront compter avec des spécialistes congolais.

Passer du statut de membre associé à celui de membre national

« En étant membre de cette association, le Congo va devoir fournir les équipements de suivi du trafic maritime, des équipements appropriés comme AIS, l’e-navigation, le BTS. Et ces équipements seront implantés au Centre national d’information et de documentation maritime pour que nous puissions avoir la vision exacte des navires qui viennent au port de Pointe-Noire avant même qu’ils n’arrivent », explique Roger Itoua Martini. « Nous pourrions suivre la traçabilité des navires à partir d’écrans, et il vous suffit de cliquer sur le nom du navire pour que vous ayez des informations telles que sa position, ou le contenu qu’il transporte. Et donc on peut intercepter ce navire au large avant même qu’il ne rentre au port de Pointe-Noire », poursuit le Directeur général du CNIDM qui assure également les fonctions de Directeur du Centre régional d’information du MoU d’Abuja.

En décembre, le Congo participera au Conseil de l’AISM. Outre le CNIDM, les directions générales de la Marine marchande et du Port de Pointe-Noire prendront part à ces assises. L’occasion pour le Congo de devenir membre national de l’AISM tel que le souhaite l’institution. Pour les deux directions stratégiques du secteur maritime, il s’agit de s’ouvrir aux perspectives novatrices édictées par les évolutions actuelles. « Le port de Pointe-Noire aussi devra devenir membre associé de cette organisation, parce que c’est le port qui est responsable des balises. Mais le positionnement de ces balises relève de la Direction générale de la marine marchande. Et nous nous bénéficions des informations produites par ces balises », développe Roger Itoua Martini.

L’année prochaine et grâce à l’AISM, le Congo procédera à un audit de l’espace maritime le long de ses côtes. Il s’agira d’apporter une expertise à la navigation y compris aux services de trafic maritime. Cette mission se fera dans le cadre du plan d’action mis en œuvre par l’Académie mondiale de l’AISM au titre de la stratégie de renforcement de capacités.

En France, parallèlement aux sessions de l’AISM, la délégation congolaise a signé des accords avec l’Association des marins professionnels congolais de la diaspora. Une manière de renforcer la stratégie de formation des cadres congolais et obtenir de cette association une représentation du CNIDM au niveau de l’Europe pour faciliter les échanges et les visites. Afin de capitaliser ces projections et partager la vision aux acteurs du secteur maritime, le CNIDM compte organiser des journées portes ouvertes en novembre, à  Pointe-Noire.

Le CNIDM, créé par décret 2007-193 du 23 mars 2007 du président de la République, a pour missions principales, la collecte et le traitement des données liés au contrôle des navires par l’état du pavillon et l’état du port. Le centre assure la centralisation de toutes les informations liées à la sécurité et à la sûreté maritimes, au transport maritime, à la recherche et au sauvetage maritimes, à la prévention des risques professionnels maritimes, à la préservation des espaces sous juridiction nationale, à la lutte contre la pollution marine, etc.

 

 

 

 

Quentin Loubou