Sécurité transfrontalière : présence suspecte de mille cinq cents Burundais à Goma

Lundi 16 Mars 2020 - 17:46

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Le député Juvenal Munubo a déposé, le lundi 16 mars, au bureau de l’Assemblée nationale une question d’actualité adressée au vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, au sujet de l’arrivée à Goma d’environ mille cinq cents Burundais.

Le quartier périphérique de Lac vert situé au sud de la ville de Goma (province du Nord-Kivu) est depuis quelque temps investi par un groupe des Burundais qui y ont érigé leur site. Une présence suspecte qui ne manque pas d‘attirer l’attention des « Gomatraciens » qui ne cessent de s’interroger sur l’identité réelle de ces nouveaux venus. Alertée, l’autorité provinciale s’est attelée aussitôt à des investigations pour en savoir un peu plus sur les motivations liées à cette présence pour le moins étrange. Aussitôt, le campement est resté cerné par les services de sécurité.  

Après enquête, il est établi qu’il s’agit bel et bien des Burundais dont le nombre avoisinerait environs mille cinq cent individus, au nombre desquels des enfants et des femmes. D’après les sources locales, il appert que ces burundais auraient rejoint Goma par petits groupes jusqu'à constituer une communauté. C’est dans une parcelle privée qu’ils ont installé leur quartier général. Là où le bât blesse, c’est qu’ils organisent régulièrement et pendant la nuit des cultes religieux sans se conformer aux prescrits de la loi en la matière. Insignes religieux catholiques (chapelets et autres pagnes frappés d'effigie de la Vierge Marie) sont généralement mis à contribution durant ces offices religieux aux contours flous, apprend-on.  

Plus grave, comme a eu à le constater sur place le gouverneur de province Carly Nzanzu Kasivita qu’accompagnaient les autorités provinciales et  sécuritaires, ces nouveaux venus en situation irrégulière sont porteurs juste des laissez-passer  de la CPGL ayant expiré depuis un an. Alors qu’ils s’opposent à toute idée de rapatriement, se déclarant être à la recherche d'un asile politique, l’autorité provinciale du Nord-Kivu prépare, d’ores et déjà, l’organisation de leur retour a Burundi bien que la plupart d’entre eux se soient éparpillés dans la ville. En effet, pense-t-on, la démarche de ces Burundais paraît ambiguë, car non seulement elle n'a pas respecté la norme en matière de demande d'asile mais en plus a crée une psychose dans la ville de Goma. En attendant l'aboutissement des enquêtes, la population  de Goma a été appelée  à la vigilance.

Alain Diasso

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