Semaine africaine : La coopération Afrique-Unesco mérite d'autres dimensions

Jeudi 28 Mai 2015 - 11:30

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L’ambassadeur du Cameroun à Paris, également délégué permanent auprès de l’Unesco et président du Groupe africain, Lejeune Mbella Mbella, a procédé, le 26 mai à l’ouverture de la 13e édition de la Semaine africaine à l’Unesco, dont le thème cette année est : « l’Unesco et l’Afrique, 70 ans et après »

Lejeune Mbella Mbella, président du groupe africain auprès de l'Unesco

Lejeune Mbella Mbella était entouré du représentant de la directrice générale de l’Unesco Éric Falt, des Délégués permanents auprès de l’Unesco, du Maroc, Zohour Alaoui ; de la République démocratique du Congo, le Professeur Kizani Manda Kizabi ; celui du Congo, Jean-Marie Adoua, ainsi que d’autres des représentants des États membres de l’Unesco et de nombreux invités.

Rappel historique des liens entre l’Afrique et l’Unesco

Il a célébré le partenariat institutionnel qu’entretiennent les 54 Pays africains avec l’Unesco avant et à l’aube des indépendances. Puis il a évalué les contenus, avant d’esquisser les perspectives avec cette maison de la paix, du dialogue des peuples et des cultures. Lejeune Mbella Mbella a ensuite a évoqué le soutien de l’Unesco aux mouvements de libération du continent africain et aux États nouvellement indépendants, aujourd’hui tous membres de l’organisation, ainsi que son soutien à l’Organisation de l’unité africaine (OUA), créée le 25 mai 1963.

Le président du Groupe africain à l’Unesco est revenu sur l’attachement de l’Afrique aux idéaux de l’Unesco, soulignant le rôle de l’éducation, des sciences et de la culture dans le processus de développement. Ce qui relève désormais d’un engagement commun entre l’organisation et l’Afrique.

2015, une année exceptionnelle pour la Semaine africaine et la vitalité des relations Afrique-Unesco

Il a indiqué que l’édition 2015 de la Semaine africaine est exceptionnelle. Ceci compte tenu de l’agenda de l’éducation post 2015, qui doit refléter certains principes fondamentaux, notamment le droit à une éducation de qualité, et l’éducation en tant que bien public. Il a souligné une volonté d’harmoniser les actions, avant d’égrener quelques projets majeurs liant l’Unesco à l’Afrique.

C’est le cas des 8 volumes qui restaurent l’histoire de l’Afrique depuis 1964, donnant ainsi un moyen à sa vulgarisation, à la rendre plus fidèle à la réalité ; la réforme du dispositif hors-siège de l’Unesco, notamment par les 5 bureaux régionaux ainsi que des bureaux nationaux, créant « une proximité avec les populations cibles » ; l’égalité du genre ; l’amélioration de la gestion des grands écosystèmes marins, etc. Ce qui démontre, s’il le fallait encore, la vitalité de la coopération entre  le continent africain et l’Unesco.

Le président du Groupe africain envisage aussi sensibiliser la Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova à certains sujets africains d’intérêts majeurs, comme la promotion des industries créatives ; l’utilisation accrue du numérique dans l’éducation, etc.

L’Afrique confrontée à des menaces multiples dont le Groupe africain peut apporter sa pierre

Le délégué permanent du Cameroun auprès de l’Unesco assure la présidence du Groupe africain dans une conjecture internationale cruciale pour le continent en particulier, et la communauté internationale en général. Ainsi, il envisage d’intensifier des échanges sur les questions liées au terrorisme, à l’éducation, à la paix, à la diversité culturelle et au développement durable.

L’Afrique est confrontée à une multiplication des menaces environnementales, dont elle n’est pas toujours responsable, or le maintien de son écosystème est engagé pour la survie de sa population, faut-il le rappeler. Lejeune Mbella Mbella  compte jouer pleinement son rôle de locomotive cette année, avec le concours de tous les membres du Groupe sur ces questions.

Cette année est aussi charnière. Il s’agit de faire le bilan d’une décennie de déploiement de grands projets d’envergure mondiale dans les domaines de l’Éducation, de la promotion de la femme, de l’Écologie et du Développement durable en l’occurrence. En même temps, la communauté internationale est confrontée à une dissémination de zones et des théâtres violence, de montée du terrorisme et des différences idéologiques et religieuses. Et l’Afrique constitue un terreau fertile mais fragile. La contribution du groupe africain pour une solution efficace et durable est  aussi essentielle tant pour  le continent africain que pour la communauté internationale.

Durant 4 jours (du 26 au 29 mai), un focus sur la diversité culturelle et le patrimoine artistique est vanté à l’Unesco, à travers une exposition d’objets d’art, de peintures, de publications, de photos et des mets africains. S’ajoutent trois longs métrages qui seront projetés, dont Timbuktu d’Abderrahmane Sissako, Virunga d’Orlando von Einsiedel, et Le plus vieux écolier de Justin Chadwick.

Et au travers de deux tables rondes, dont l’une sur « l’Afrique, le terrorisme et la culture de la paix », et l’autre sur « l’Unesco et le développement durable en Afrique », et des conférences, notamment celle de la Fondation Africafrance, l’Afrique se montre à l’Unesco sous des cultures diverses, toujours dynamiques et complémentaires.

Noël Ndong

Légendes et crédits photo : 

Photo : Lejeune Mbella Mbella, président du groupe africain auprès de l'Unesco Crédit photo : Bedel Bango

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