Semaine de vaccination : le gouvernement décide d’administrer l’anti rotavirus aux nourrissons

Jeudi 24 Avril 2014 - 18:54

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À la faveur de la Semaine de vaccination, le ministère de la Santé et de la Population, aidé par les partenaires du Système des Nations unies, a introduit, officiellement le 24 avril à Brazzaville, le vaccin anti rotavirus dans le programme de la vaccination de routine au Congo

Le thème retenu cette année pour célébrer la vaccination est « la vaccination, une responsabilité partagée ». L’introduction de l’anti rotavirus qui immunise les enfants contre la diarrhée, est couplée avec la célébration de la journée internationale.

Pour conforter la santé du couple mère-enfant, sont  au programme de cette semaine de vaccination : la promotion de l’allaitement maternel exclusif ; le lavage des mains ; la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée au profit des femmes enceintes ; la consommation de l’eau potable ; et la supplémentation en vitamine A aux enfants. Les deux doses respectives de l’anti rotavirus sont administrées aux nourrissons de deux à cinq mois, avec un intervalle d’un ou deux mois selon leurs âges.

Afin de baliser les superstitions souvent véhiculés par les populations, le maire de Mfilou 7e arrondissement de Brazzaville, Albert Samba, a déclaré face à des centaines de femmes qui ont répondu à cet appel : « La diarrhée d’un nourrisson n’est pas assimilable à la sorcellerie. » Et d’ajouter : « Vaccinez gratuitement vos enfants au niveau de tous les centres de santé pour fortifier leur état de santé. »

L’initiative d’introduire le vaccin anti rotavirus est également louable selon les déclarations des partenaires étrangers, notamment l’OMS et Unicef. « La vaccination est la meilleure intervention en termes de coût-efficacité pour éviter de nombreuses maladies, tant pour les enfants que pour les adultes. Des vaccins sûrs sont actuellement disponibles et ne demandent qu’à être apportés vers les bénéficiaires pour les protéger contre plusieurs maladies. Cela demande, certes, des ressources importantes en termes d’achat et de transport. C’est dans cette optique que nous, partenaires, réunis au sein du comité de coordination inter-agence, apprécions, saluons et louons, à plus d’un titre, tous les efforts entrepris par le gouvernement du Congo pour assurer à la population des vaccins de qualité et gratuits », a déclaré le Dr Fatoumata Binta T. Diallo, représentante de l’OMS au Congo. Et le représentant de l’Unicef au Congo, Aloys Kamuragiye, d'ajouter : « La vaccination est pour les communautés pauvres et isolées une opportunité d’accès aux soins essentiels à la survie de l’enfant. »

Malgré l’initiative d’introduire le vaccin anti rotavirus, il est à noter qu’au Congo, en zone rurale et péri-urbaine, il existe encore des districts à faible performance vaccinale, parallèlement à une augmentation du nombre d’enfants non complètement vaccinés et à la recrudescence de flambées épidémiques des maladies évitables par la vaccination. Le ministre de la Santé, François Ibovi, a pour sa part rassuré l'opinion : « Pour le gouvernement, la vaccination est une priorité nationale et toutes les actions seront mises en œuvre pour pérenniser cette intervention majeure de santé publique. »

La Semaine africaine de vaccination est une initiative régionale pilotée et coordonnée par le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique. Elle a été décidée par les ministres de la Santé de la région africaine lors de la 60e session du comité régional de l’OMS en 2010 en Guinée Équatoriale, afin de soutenir le plaidoyer, la participation communautaire et d’améliorer les prestations des services de vaccination.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Les femmes venues faire vacciner leurs nourrissons. photo 2 : Le ministre de la Santé François Ibovi. photo 3 : Les femmes présentent leurs enfants pour la vaccination. photo 4 : La représentante de l'OMS au Congo.