Slam : « Cimetière hydraulique », le nouveau single de Mariusca Moukengue

Samedi 11 Janvier 2020 - 12:46

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En ligne depuis fin décembre 2019, « Cimetière hydraulique » est une ode à l’éveil, un appel d’affirmation et de retour aux véritables valeurs de l’africanisme pour une Afrique ensoleillée.

Sur une musique toute douce aux sonorités africaines, Cimetière hydraulique s’ouvre sur ce message de l’écrivaine franco-sénégalaise, Fatou Diome, à la jeunesse africaine, « Et moi, j’aimerai dire à la jeune fille africaine de guérir de sa mémoire. Le ressentiment, ce n’est pas un projet, le ressentiment ce n’est pas un avantage. C’est un frein à tout ce que vous pourriez essayer dans votre vie. Le ressentiment vous retient, vous restreint, vous limite. Donc, je voudrais que la jeunesse africaine d’aujourd’hui se dise : nous sommes à égale dignité avec n’importe qui d’autre ».

Dans ce single de moins de quatre minutes peint d’un décor essentiellement africain, Mariusca Moukengue évoque notamment les questions du souvenir de la colonisation, la rage de se développer, la beauté de la diversité, l’éveil du peuple africain, le rêve occidental, la trahison, l’illusion…

A travers les différents couplets de ce chant, la slameuse aborde, en premier, le souvenir de l’esclavage et de la colonisation afin de rappeler aux Africains qu’avant et après ces deux périodes, l’Afrique avait et aura toujours une histoire à partager et des valeurs à défendre avec d’autres peuples. D’où son refrain, « Le jardin n’est beau que par la diversité de ses fleurs. Dites-moi ce qui fait l’essence de l’arc-en-ciel, je vous dirai ce qui fait le sens de l’humanité sous ce ciel ».  

Pour la jeune artiste, l’heure n’est pas à l’apitoiement ou à une rancune sans bénéfice. L’Afrique doit simplement se lever et écrire sa plus belle histoire en s’inspirant des leçons du passé pour construire un futur radieux. Ainsi, pour elle, l’égoïsme, la cupidité, la corruption, l’aliénation culturelle, les guerres incessantes et le tribalisme, la paresse et biens d’autres antivaleurs sont à bannir. Et ce qu’il faut plutôt adopter, ce sont des valeurs d’unité, de paix, de travail, d’amour et d’affirmation de soi, etc.

Amoureuse du slam depuis 2015, Mariusca trouve dans cet art, la meilleure façon de faire des suggestions, de revendiquer les droits des sans-voix et de clamer son idéal. « Cimetière hydraulique » fait suite à son maxi single « Slamourail », sorti en 2018, et s’inscrit parmi ses projets phares de l’an dernier. Un véritable attachement au slam qui lui a permis de mettre sur pied le programme « Slamunité », un projet de promotion du slam en milieu juvénile conflictuel, en collaboration avec des organismes privés ou publics.  

Notons que Mariusca été retenue en sélection officielle du Marché des Arts et de Spectacle d’Abidjan (Masa 2000) et a bien d’autres projets en réserve pour cette année.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

Un cliché du clip vidéo du single « Cimetière hydraulique » /Adiac

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