Soixante-dix ans de la DUDH : un jury de désignation des champions des droits de l’homme en RDC

Mardi 20 Novembre 2018 - 14:09

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’Institut de recherche des droits humains (IRDH), qui est l’organisateur de cette activité, sollicite la participation du public à la désignation de ces dits champions des droits de l’homme, selon les critères qu’il a établis.

Le centre de recherche, de promotion et de protection des droits de l’homme basé à Lubumbashi, dans le Katanga, l’IRDH, organise, le 10 décembre, la célébration des dix champions des droits de l’homme en RDC. Ce sera à l’occasion des soixante-dix ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).

Cette activité vise, selon cette ASBL, à encourager les animateurs d’ONG des droits de l’homme, jeunes des mouvements citoyens, intellectuels, journalistes et politiciens à amplifier la revendication pacifique de plus de droits et libertés ainsi que le respect des ressources de l’État.

À en croire l’IRDH, pour la RDC, le soixante-dixième anniversaire de la DUDH arrive à une période où le développement vers un État de droit se caractérise par un défi au respect des lois de la République par ses dirigeants; l’abus des biens et personnel de l’État aux fins des propagandes politiques; l’emprisonnement des jeunes des mouvements citoyens, journalistes, politiciens et défenseurs des droits humains qui revendiquent plus de droits et libertés ; ainsi que l’usage excessif et abusif des armes à feu contre des manifestants pacifiques.

Selon les critères établis par l’IRDH pour participer à ce jury, il faut notamment connaître l’évolution du contexte des droits de l’homme en RDC. Le membre du jury doit donc avoir une idée du contexte socio-politique de la RDC et la mutation historique des droits de l’homme, en plus de la maîtrise des enjeux de terrain dans les différents domaines des droits de l’homme. Alors qu’il devra également connaître les risques que courent les animateurs des ONG, notamment dans les domaines des droits civils et politiques ; des droits sociaux, économiques et culturels ; des droits de la femme, de l’enfant et des personnes vulnérables ; ainsi que des droits de l’environnement, et savoir apprécier l’impact du travail de l’ONG et son animateur. Aussi le membre du jury devra-t-il lire les critères d’appréciation de la valeur ajoutée du travail des ONG ainsi que leur apport à l’évolution des droits de l’homme.

Pendant que les journalistes, avocats et professeurs sont encouragés à participer et que les autres membres de la société civile étaient mieux placés, pour juger leurs pairs des ONG des droits de l’homme, les politiciens et des animateurs d’institutions publiques ne peuvent être dans ce jury. « Ces deux catégories ne peuvent participer au jury, car les recommandations sont adressées aux officiels, souvent au bénéfice des partis politiques », a expliqué l’IRDH.

Des critères de sélection bien établis

Dans les critères de sélection de l’animateur, le champion est choisi par rapport au risque, à la fréquence, à la qualité, à la portée, à la constance et à la bravoure. Le champion fournit l’effort, pour faire connaître le cas de violation des droits de l’Homme, nonobstant la menace que profère le présumé violateur, et rappelle le (les) cas ou situations de violation, plusieurs fois, jusqu’à ce qu’intervienne une décision de l’autorité compétente. Cependant, son travail constitue une leçon et un modèle de leadership qui inspire d’autres défenseurs des droits de l’homme et, de portée nationale, impacte sur l’opinion publique et peut être répliqué dans d’autres pays. Le champion ne devra pas, non plus, se dédire et reste fidèle aux valeurs, principes et standards universels, alors qu’il peut avoir agi une seule fois, de manière exceptionnellement héroïque.

Pour l’ONGDH, les critères de sélection sont notamment l’effectivité, l’efficacité, la productivité, la fiabilité, l’expertise ainsi que la stabilité. L’association doit donc avoir une reconnaissance officielle et une adresse physique et de l’impact réel dans un domaine des droits de l’homme et une capacité à transmettre des connaissances. Elle doit également être capable de former des défenseurs des droits de l’homme et/ou produire des documents/rapports de référence, avoir des organes viables, un parcours traçable et une spécialité bénéfique à la société et des animateurs compétents.

Cependant, les catégories de champions renferment ceux qui sont morts à cause des droits de l’homme, ceux qui sont détenus à cause des droits de l’homme, ainsi que ceux qui sont actifs dans les droits civils et politiques, dans les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, dans les droits de la femme, dans les droits de l’enfant et dans les droits des minorités et des personnes vulnérables.

Dans le cadre de l’organisation de cette activité, l’IRDH attend un signe de toute organisation qui accepterait de participer à cette désignation. À la suite de cet accord, indique l’ASBL, une liste des candidatures envoyées à l’IRDH sera retransmise à toute les organisations intéressées, afin d’en dégager les dix champions.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

70 ans de la DUDH

Notification: 

Non