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Solange Samba-Toyo, entre communication et pérennisation de l’identité africaine

Dimanche 2 Mars 2014 - 22:45

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Journaliste de formation, un métier qu’elle a pratiqué pendant vingt ans au sein de la télévision nationale congolaise, Télé Congo, Solange Samba-Toyo s’illustre depuis 2006, année de création d’Africontact, dans la pérennisation de la culture africaine et la communication d’entreprise. Des secteurs dans lesquels les Congolais, notamment les femmes, sont encore peu présents

Solange Samba-Toyo Travaillant dans l’événementiel et dans le conseil en communication auprès d’entreprises et organismes internationaux, dont la Banque mondiale, cette communicatrice, qui jadis fit les beaux temps de la télévision en qualité de présentatrice de journaux, multiplie, depuis, les initiatives privées.

Engagée dans l’intégration et l’insertion de la femme, Solange Samba-Toyo, aujourd’hui loin du micro et de l’écran, se situe au centre de plusieurs initiatives. Pour le rayonnement du Congo à l’extérieur, elle organise depuis 2008 des rencontres pour une meilleure prise en compte des compétences nationales dans divers domaines. C’est dans ce contexte qu’a été organisé le Salon international de la formation professionnelle, dont la première édition fut organisée à Brazzaville en 2008.
« Le premier Salon international de la formation professionnelle est parti d’un constat : du fait des faiblesses en termes de qualification des ressources humaines, les sociétés œuvrant dans des domaines de pointe comme les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les télécommunications, l’industrie minière et pétrolière, et même le secteur aéroportuaire font souvent appel à des compétences étrangères pour occuper les postes de maîtrise ou de direction », relève-t-elle.
Avec mission, entre autres, de sensibiliser les décideurs et les pouvoirs publics par des conférences, tables rondes et ateliers sur la nécessité d’une mutualisation des efforts pour une adéquation de l’offre en matière de formation, ce salon met l’accent sur la situation de la jeune fille en dénonçant la prédisposition de la société et de nos gouvernants à orienter les filles vers des formations dites « féminines » qui les cantonnent souvent dans des rôles secondaires.

Solange Samba-Toyo est également l’initiatrice du Festival du pagne et du tissu africains, qui a connu sa première édition en 2009. Cette rencontre, véritable célébration des valeurs, à laquelle prennent part artistes et artisans africains, est née du souci et de l’engagement de cette journaliste à valoriser ces pagnes et tissus souvent appréciés pour leur originalité purement africaine. Le Festival du pagne et du tissu africains, a pour objectif la mise en valeur des spécificités culturelles du continent. Car, souligne-t-elle, « nos tenues en pagne doivent être l’un des signes de notre identité culturelle. Nous devons en être fières. Et nous devons transmettre ce sentiment à nos jeunes filles pour une pérennisation de notre culture africaine. »

Par ailleurs, Solange Samba-Toyo dirige le cabinet-conseil Africontact, créée pour palier le déficit communicationnel observé au niveau des entreprises privées et des structures gouvernementales. Cette agence apporte aux demandeurs de services, soutien et compétences pluridisciplinaires liés aux différents métiers de la communication.
« Avec une agence de communication comme Africontact, les demandeurs de services ont à leur disposition un cabinet capable d’élaborer les meilleures stratégies, des infographistes pour concevoir des visuels pertinents, et des rédacteurs pour une conception efficiente de documents, de plaquettes, de dossiers de presse, de comptes-rendus de colloques ou de conférences », explique-t-elle.
Selon elle, la prospection faite par cette agence a réussi, puisque des entreprises, et non des moindres, font de plus en plus confiance à Africontact. Ayant surmonté, dès le début, d’énormes difficultés liées à la pénétration du marché congolais, où « l’obligation de réserve » a souvent été la règle dans les administrations, privées et publiques, Solange Samba-Toyo se réjouit désormais de savoir que des agences de communication comme la sienne peuvent prospérer au Congo. « En gros, je dirai que si difficulté il y a eu au début, ce n’est pas dû au fait d’être une femme, mais cela est tout simplement lié à la structure du marché », explique la directrice d’Africontact.

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

Solange Samba-Toyo ©DR