Sommet des investisseurs d’Afrique francophone: la première édition tenue à Bamako

Jeudi 4 Avril 2019 - 13:00

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La rencontre a réuni, du 28 au 29 mars dans la capitale malienne, investisseurs, entrepreneurs, porteurs de projets,  incubateurs ainsi que des institutions financières de plusieurs pays francophones, sur le thème « Le numérique au cœur d’une Afrique francophone dynamique ». 

L’ouverture des travaux était presidée par le ministre malien en charge de l’Economie numérique et de la communication, Arouna Modibo Touré. L'objectif était de contribuer à l’innovation et au développement de compétences pour attirer des investissements conséquents. "On sait que cent quarante-six start-up africaines ont levé 1, 16 milliard de dollars en 2018 et que 78% de ces fonds sont allés au Kenya, au Nigeria et à l’Afrique du Sud", a déclaré N’deye Thiaw, co-fondatrice de Bringhtmore Capital.

Les start-up et les petites et moyennes entreprises en Afrique francophone ont du mal à obtenir le soutien financier, dont ils ont besoin pour se développer, a-t-elle regretté, notant, par ailleurs, qu'elles n'ont pas accès à des services financiers classiques. Cela, a-t-elle justifié, pour la simple raison que ces entreprises sont perçues par les investisseurs comme un segment particulièrement risqué et difficile à servir en raison de leur limite, de leur taux d’échec élevé, de leur faible niveau de garantie et de leur coût de transaction élevé.

Selon N’deye Thiaw, il a été constaté que l’activité entrepreneuriale est le seul point d’entrée sur le marché du travail de nombreux jeunes dans la région de l’Afrique francophone. Cependant, elle a dit que seule une petite partie des jeunes entrepreneurs est en mesure de traduire l’esprit d’entreprise en avantages substantiels et en création d’emplois. Ces derniers, renchérit-elle, sont confrontés à plusieurs difficultés de nature à les submerger.

" En conséquence, nous sommes tenus d’entretenir des relations assez étroites avec les entreprises avant et après l’investissement, tout en apportant de la valeur ajoutée à travers un soutien dans le domaine de la stratégie, des opérations, du marketing et des ressources humaines, de la gestion juridique et financière", a-t-elle souligné.

La représentante de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Hary Andriamboavojy, a indiqué que l’espace francophone est porteur d’innovations digitales. Cela, grâce aux femmes et aux jeunes qui valorisent toutes les opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication pour relever le défi de développement, selon elle. Ajoutant : le numérique est une passion mais aussi un vecteur d’innovation permettant de créer de l’emploi pour ces millions de femmes et jeunes.

Arouna Modibo Touré considère que cette rencontre permettra de créer un cadre idéal pour le financement des start-up développant des solutions les plus prometteuses fondées sur le numérique pour la croissance des entreprises en Afrique francophone.

Il a qualifié ce sommet de "grande vitrine d’échange et de partage, un cadre qui permet aux jeunes d’écouter des conseils et de mieux communiquer autour de leur projet".

Noël Ndong

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