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Sommet États-Unis/Afrique : le premier Forum des affaires a eu lieu le 5 août

05-08-2014 18:15

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La Fondation Bloomberg, dirigée par le célèbre patron de presse et ancien maire de la ville de New-York, Michael Bloomberg et le ministère américain du Commerce ont co-organisé, le mardi 5 août, le premier Forum des affaires États-Unis/Afrique avec la participation de nombreux chefs d’État et plus de 200 entreprises de 50 pays africains.

La secrétaire d’Etat au commerce américaine, Penny Pritzker et Michael Bloomberg, célèbre patron de presse et ancien maire de la ville de New-York ©DRL’organisation de ce premier forum des affaires se veut le signal d’un changement d’attitude et de relation entre les États-Unis et l’Afrique. « Depuis les indépendances, les relations USA/Afrique se sont centrées sur l’aide internationale. Maintenant l’Afrique est devenue une puissance  économique mondiale et notre relation doit évoluer », a déclaré Michael  Bloomberg en guise d’introduction du Forum. Pour les États-Unis, le développement des relations commerciales avec l’Afrique représente la possibilité d’avoir un puissant relai de croissance pour leur propre économie ainsi que des opportunités de création d’emplois dans leur pays. « Nous avons un rattrapage à faire car les États-Unis se sont longtemps focalisés sur leur politique domestique, seuls 2% de nos exportations vont vers l’Afrique, ce qui signifie que nous passons à côté d’une opportunité de création d’emplois chez nous »,  a constaté Michael Bloomberg.  La classe moyenne  africaine, qui croît le plus rapidement au monde, est plus importante que celle de l’Inde, soit autant de consommateurs potentiels de produits américains.  Pour la classe dirigeante outre-atlantique, c’est le moment d’investir en Afrique, un continent en forte croissance. Mais il leur faut avant tout effacer la mauvaise perception qu’ont de ce continent la majorité des entrepreneurs américains.

Dix missions commerciales à déployer avant 2020

La secrétaire d’État au Commerce, Penny Pritzker, a annoncé une série de mesures destinées à renforcer les liens commerciaux avec le continent dont le doublement des bureaux de commerce en Afrique, avec leurs conseillers économiques chargés d’aider les entreprises américaines à s’implanter dans les différents marchés, notamment en Angola, Mozambique, Éthiopie et en Tanzanie et, pour la première fois en trois ans, auprès de la Banque africaine de développement. Dix nouvelles missions commerciales en Afrique ainsi que dix missions de pays africains aux États-Unis seront également organisées d’ici à 2020.  Un portail internet destiné aux entreprises américaines sera lancé pour les aider à faire le commerce en Afrique.

Le président américain Barack Obama devrait par ailleurs annoncer 14 milliards d’investissement d’entreprises américaines sur le continent dans les domaines de la construction, de la banque, des technologies de l’information et de l’énergie.

Dans le domaine des infrastructures, le président de la Banque mondiale, Jim Kim, a annoncé cinq milliards de dollars à investir dans le cadre du programme Power Africa lancé par le président Obama et le secrétaire d'Etat américain John Kerry 10 millions de dollars supplémentaires dans le développement de l'énergie propre en Afrique. Objectif : doubler l'accès à l'électricité sur le continent. 

de notre envoyée spéciale à Washington, Rose-Marie Bouboutou

Légendes et crédits photo : 

La secrétaire d’Etat au commerce américaine, Penny Pritzker et Michael Bloomberg, célèbre patron de presse et ancien maire de la ville de New-York ©DR