Soudan du Sud : Reik Machar à Juba pour célébrer l’accord de paix

Jeudi 1 Novembre 2018 - 12:00

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Le chef rebelle sud-soudanais est arrivé le 31 octobre dans la capitale du pays, après plus de deux ans d’absence, pour participer à une cérémonie célébrant la signature d’un nouvel accord de paix.

Pour la troisième fois depuis le début de la guerre civile au Soudan du Sud en 2013, soit deux ans après l’accession du pays à l’indépendance, Riek Machar et son rival Salva Kiir ont signé un autre accord de paix le mois dernier. Comme les précédents, le présent accord désigne Reik Machar comme vice-président, un poste qu’il occupait jusqu’en juillet 2016, avant de nouvelles violences dans la capitale Juba.

Certains observateurs pensent que les inquiétudes demeurent. Les partenaires internationaux et médiateurs dans la crise sud-soudanaise doutent de la volonté réelle des deux protagonistes à collaborer et donc à mettre un terme à la guerre. Ce scepticisme est davantage alimenté par la mise en œuvre lente de l’accord avec les délais manqués ou encore les violations à répétition du cessez-le-feu.

Jusqu’à la semaine dernière encore, Riek Machar faisait planer le spectre de son absence sur la dernière étape de ces pourparlers. Il réclamait comme garantie, dans un courrier à son rival Kiir, la libération de tous les prisonniers politiques, la levée de l’état d’urgence ou encore la prise en charge effective de sa sécurité.

Au Soudan du Sud, les positions tranchées des acteurs du conflit ont eu un grave impact sur la population. En effet, deux ans après son indépendance, ce pays a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, lorsque le président Kiir, un Dinka, a accusé Riek Machar, son ancien vice-président, issu de la communauté Nuer, de fomenter un coup d’Etat. Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait près de quatre cent mille morts selon une étude récente et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d’un tiers de la population, à fuir leur domicile. Des régions du pays ont sombré dans la famine.

Yvette Reine Nzaba

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