Sportissimo : donner à la femme la place qui lui revient dans le sport

Vendredi 28 Décembre 2018 - 12:08

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L’Unesco a fait ressentir le besoin de réduire la marginalisation des femmes dans le milieu du sport et de susciter leur participation aux programmes de sport. Il n’y a pas longtemps, par exemple, que la pratique du sport dans les pays arabes où l’islam est de rigueur commence à faire naître de l’engouement chez les jeunes filles. Elles ne portent plus le voile pendant les compétitions mais des tenues règlementées par la discipline sportive pratiquée. Une véritable révolution dans la voie de l’émancipation féminine. La jeune fille n’est plus dans un carcan d’isolationnisme comme dans une tour d’ivoire.

L’agence onusienne, qui a une division de la jeunesse et des sports, voudrait prendre en compte la dimension genre dans les actions publiques en faveur du sport et dans l’attribution des fonds qui doivent permettre de réduire la marginalisation des femmes dans le processus de développement sportif, surtout dans les pays où cette pratique est encore de mise. Ce qui permettra d’accentuer la participation de la femme dans les programmes sportifs, à toutes les étapes de leur élaboration et de leur mise en œuvre. La femme congolaise doit se réjouir de ne pas être mise à l’écart dans les cénacles de décisions, en dépit du nombre insuffisant de son quota.

Laboratoire d’idées, l’Unesco a adopté, au cours de la quatrième conférence internationale des ministres et hauts fonctionnaires responsables de l’éducation physique et du sport, une proposition de nature à créer un observatoire sur les femmes, le sport et l’éducation physique. Cet observatoire, approuvé à la 175e session, permettra de recueillir, d’analyser, d’organiser et de diffuser l’information dans le monde entier. La Grèce s’est fait le pays pilote pour sa mise en place.

Cet observatoire permettra de promouvoir l’organisation des débats liés au genre dans les politiques du sport et de sensibiliser différentes personnes à l’importance de garantir un environnement sûr et sain pour des femmes impliquées dans le sport. Pour y parvenir, la planification des actions précises en vaut la chandelle. A cette préoccupation, il sied d’abord d’assurer l’initiation des jeunes femmes à l’éducation physique et sportive dans un environnement où toutes les formes de harcèlement et de violence seront proscrites. Car, en Afrique, il existe encore la victimisation des filles dans le recrutement et la sélection dans les équipes représentatives. Si les garçons peuvent léguer un pourcentage sur leurs dus, les filles sont contraintes d’offrir leur féminité. Une bouée de sauvetage peut se dégager justement dans la féminisation des instances dirigeantes pour mener une politique de grande mixité dans le sport. L’introduction de quotas garantirait la participation des femmes dans les instances des fédérations sportives  comme un moyen pour lutter contre toutes les formes de discrimination à leur égard. La femme elle -même doit prendre en compte le sens de cette lutte d’émancipation en toute conscience et toute responsabilité, sans complexe.

 

 

Pierre Albert Ntumba

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