Sud-Kivu : accès limité du personnel du HCR au camp des réfugiés de Lusenda

Mardi 3 Octobre 2017 - 18:30

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Dans un communiqué rendu public par le département médias du HCR, cette institution onusienne spécialisée dans la protection des refugiés fait savoir qu' à la suite des combats dans la zone de Mboko dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu, le personnel du HCR ne sait plus accéder au camp des réfugiés de Lusenda Fizi depuis le 24 septembre.

Le camp Lusenda Fizi héberge près de 30.000 réfugiés burundais. Face à cette insécurité due aux combats entre les forces gouvernementales et les milices maï-maï Yakotumba, le HCR lance un appel  à toutes les parties en conflit dans les territoires de Fizi et Uvira  dans la province du Sud-Kivu à respecter le caractère civil et humanitaire de l’asile dans tous les sites des réfugiés. Selon les réfugiés de Lusenda, la situation dans le camp demeure calme. Toutefois, ils sont inquiets quant aux possibles effets collatéraux du conflit et aux stocks de vivres qui s’amenuisent.

Un nombre très réduit de partenaires humanitaires demeure à Lusenda pour assurer, en particulier, une aide médicale d’urgence. Cependant, la situation humanitaire dans le camp, y compris les besoins alimentaires et médicaux, devient de plus en plus préoccupante. Ann Encontre, représentante régionale du HCR plaide pour le respect du droit international afin de permettre au personnel du HCR d’acceder aux refugiés. «Il est essentiel d’assurer un accès aux travailleurs et à l’assistance humanitaires. Nous appelons au respect du droit international humanitaire et à l’accès humanitaire sans entrave», a-t-elle dit.

Les combats au Sud-Kivu vont également retarder la relocalisation de près de 2500 réfugiés burundais regroupés dans des conditions précaires proche de la base de Monusco à Kamanyola depuis le 15 septembre. Lors d’un affrontement avec les forces armées qui ont tiré dans la foule, 39 réfugiés étaient morts. À la requête des autorités nationales, le HCR envisageait de transférer ce groupe sur un autre site. À l’heure actuelle, les conditions de sécurité ne permettent pas la mise en œuvre de cette option.

Aline Nzuzi

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