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Jeudi 7 Novembre 2019 - 9:47

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Comme cela est la règle depuis trente-cinq ans, les Congolais qui le pouvaient étaient hier, 6 novembre, partis répéter cet exercice qui leur tient à cœur : enfouir dans le sol le plant d’un arbre fruitier ou non, dont la vocation, à terme, est de densifier les espaces verts afin de contribuer à la préservation de l’environnement.  

A l’heure où les changements climatiques avertissent de leur propension à modifier de fond en comble la structure des terres que nous occupons, il ne fait pas de doute qu’investir dans l’or vert constitue un challenge d’avenir. Notre pays est évidemment fier de s’être engagé sur cette voie très tôt, quand bien même les défis environnementaux sont de dimension planétaire.

Toutes les prévisions démographiques éprouvées envisageant le doublement de la population mondiale les prochaines décennies, le calcul est vite fait de considérer que dans le même temps augmenteront les besoins en consommation des habitants. On va donc produire et encore produire, beaucoup industrialiser et, comme depuis la nuit des temps, demander à Mère-Terre qui nous abrite de nous en donner encore plus.

Etant donné la divergence de vues sur le discours environnementaliste qui emplit les enceintes internationales, sans être alarmistes, il devient raisonnable de garder un optimisme mesuré sur les vœux en faveur du climat. Les grands de ce monde, cités comme les plus gros pollueurs, ne s’entendent pas, sauf pour enjoindre les plus faibles de ne pas bouger de là où ils sont, de ne pas retirer le moindre piquet dans la forêt alentour avant d’en avoir reçu l’autorisation.

Ces grands, heureusement, savent que de telles exhortations ne pourront tenir longtemps sans la réalisation des promesses annoncées de longue date mais jamais tenues.  Dans quelques semaines, ce sera au tour de l’Espagne, dans le cadre de la COP25, d’accueillir les hommes et les femmes pétris de bonnes intentions climatiques. C’est l’occasion de saluer le geste de ce pays qui s’est substitué au Chili « défaillant » pour des questions de politique intérieure.

On verra si, cette fois, les dirigeants présents à cette nouvelle réunion réussiront à récupérer du monde des riches un tout petit kopeck au profit des politiques environnementales présentées pourtant comme la seule chance de survie de l’humanité.

Les Dépêches de Brazzaville

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