Télécommunications : qui va gérer et commercialiser la fibre optique ?

Jeudi 8 Septembre 2016 - 19:15

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Le gouvernement du Congo a confié à un consortium international la mission de recruter pour son compte un opérateur en charge de la gestion et de la commercialisation du réseau de télécommunications en fibre optique du projet régional Central African Backbone (CAB). 

Le consortium mandaté il y a quelques jours à Brazzaville est ainsi constitué du Cabinet EY (Ernst et Young), du cabinet international d’avocats Bird and Bird ainsi que d’Execution Consulting, un cabinet de conseil en télécommunications. Le projet vise à optimiser un meilleur accès à des services Internet efficaces et à moindre coût.

Le haut débit constitue en effet un levier majeur pour la compétitivité des entreprises ainsi que l’attractivité du Congo en matière d’investissements directs. Il existe nécessairement une forte corrélation entre la pénétration du haut débit et la croissance du PIB, explique t-on.

Outre la rentabilité du projet, le consortium s’assurera de sa fiabilité tout en assistant le gouvernement dans l’élaboration du plan d’affaires. « L’élaboration, le montage juridique le plus adapté aux spécificités. Il enclenchera le processus d’élaboration du dossier d’appel d’offres, les termes de références etc. Une fois l’opérateur recruté, il accompagnera le gouvernement dans la finalisation du plan d’affaires », explique Yvon Didier Miéhakanda, coordonnateur du projet CAB.

Il est espéré un écosystème Internet amélioré et fiable à l’issue du recrutement de l’opérateur attendu. Parmi ces privilèges, on cite la baisse importante du coût de connectivité internationale au bénéfice de l’ensemble des acteurs du marché. Selon le projet CAB, les entreprises et l’administration publique en tireront ainsi profit. Le processus offrira par ailleurs de nouvelles opportunités économiques et sociales qui permettront de lutter contre la pauvreté grâce au numérique.

Pour le gouvernement, le lancement officiel du projet de recrutement de l’opérateur en charge de la gestion et de la commercialisation du réseau câble à fibres optiques  consacre l’ultime étape pour la partie congolaise du projet d’interconnexion technique de la République du Congo avec les pays frontaliers.

« L’accès au haut débit est un facteur clé de la croissance du développement, de la diversification de l’économie et de l’aménagement du territoire. Ainsi se concrétise l’ambition du président de la République de  mailler l’ensemble du territoire national d’infrastructures de base en télécommunications très haut débit, ouverte à la sous-région, afin d’ouvrir largement le Congo aux TIC. Ce qui accélèrera l’entrée du Congo dans l’ère de l’information et du savoir », avait souligné le ministre des Postes et télécommunications, Léon Juste Ibombo, lors de la réunion officielle de lancement du projet, le 1er septembre.

A l’instar du marché national, le Congo connectera son réseau à fibres optiques avec le République centrafricaine et le Cameroun l’année prochaine. La RDC partage déjà une connexion avec le pays. Il est attendu la mise en service prochaine du réseau d’interconnexion Congo-Gabon dont les travaux d’installation du réseau entre Pointe-Noire et Mbinda, long de 500 km, sont terminés.

L’objectif du projet CAB Congo est, entre autres, de contribuer à la diversification de l’économie congolaise en améliorant l’accès des populations, des administrations et des entreprises à des services de télécommunications/TIC de qualité et avec un prix abordable. Le projet vise également à contribuer au désenclavement numérique des zones rurales couplé avec l’intégration régionale par l’entremise d’une infrastructure à fibre optique d’accès aux pays limitrophes et la création d’opportunités d’emploi. 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Léon Juste Ibombo et les experts du consortium lors du lancement du projet

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