Terrorisme : les chefs d’Etat-major du Niger et de la Françe échangent sur la question

Le Niger fait partie des cinq pays membres du « G5 Sahel ( Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) », engagés dans la lutte entre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne (BSS). Les deux hommes ont évoqué les relations bilatérales et la situation sécuritaire dans la BSS.

Les pays du G5 Sahel, sont partenaires avec la France dans l’opération Barkhane commandée par le général de division Patrick Brethous. Plusieurs centaines de soldats français sont engagés dans cette opération pour lutter contre les groupes armés opérant dans la BSS, dont le souci est d’apporter une réponse régionale et coordonnée aux défis sécuritaires, ainsi qu’aux menaces multiples qui pèsent sur la région.

Dans ce cadre, le général Seyni Garba et son camarade de promotion à  Saint Cyr, le général Pierre de Villiers, ont manifesté leur volonté de conduire leur action en qualité « de partenaires stratégiques dans la lutte contre le terrorisme », dans une logique de mutualisation et de partage de moyens dans l’ensemble des zones d’engagement  étendues à l’ensemble de la BSS.

L’opération Barkhane regroupe 3500 millitaires, une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d’avions de transport. Les soldats agissant sont répartis sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad), dans un dispositif et un commandant  mouvant en fonction de la menace.

Le caractère transfrontalier, la nature désertique de la zone sahélienne, et la menace du groupe islamiste Boko Haram, requièrent une nouvelle approche stratégique. Le président nigérian Muhammadu Buhari a rencontré son homologue français, François Hollande en septembre dernier. Au-delà du soutien  et de la solidarité à l’ensemble des pays concernés par Boko Haram, le président français  a envisagé que la force Barkhane puisse ponctuellement  engager certaines de ses capacités au profit des Etats riverains du lac Tchad, dont le Nigeria.

A l’initiative de la France, la Cellule de coordination et de liaison (CCL) basée à N’Djamena a été appelée à concourir à cet effort, en facilitant l’échange d'informations et de renseignements.