TIC : les jeunes brazzavillois à l’heure de la deuxième édition du week-end technologique

Samedi 23 Décembre 2017 - 11:27

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Dénommée « Week Tech Cami », l’édition du week-end technologique du Centre d’application aux métiers de l’informatique (Cami) s’est ouverte le 21 décembre, sous les auspices du directeur départemental de la formation qualifiante au ministère de l’Enseignement technique, Maximin Ngampika. Elle  vise à former les jeunes aux métiers de l’informatique.

Le week-end technologique devient une référence pour la ville capitale. Il est le premier à déployer des solutions informatiques fondées sur des logiciels libres. Son initiateur, le coordonnateur du Cami, Arsène Vembé Moukouma, a salué le travail et la ténacité de tous les jeunes congolais qui contribuent à sa réussite.

En effet, à l’heure où les technologies de l’information et de la communication (TIC) prennent une place grandissante dans la vie quotidienne et professionnelle, des inégalités apparemment liées au genre viennent s’inscrire dans l’usage, l’appropriation et la maîtrise de ces outils stratégiques. La situation est cependant plus complexe qu’il n’y paraît. Loin de souffrir d’un quelconque handicap technologique, les Congolaises et les Congolais, en particulier les jeunes, dans leur vie quotidienne, en milieu estudiantin ou scolaire, sont des utilisateurs aussi avertis que tous les autres professionnels.

C’est dans ce contexte que le Cami organise, du 21 au 23 décembre, une semaine de conférences aux métiers de l’informatique pour sensibiliser et orienter aux différents métiers de l’informatique. L’objectif de cette semaine étant de faire connaître les différents métiers de l’informatique que les gens ignorent. En fait, les TIC sont présentes dans toutes les activités quotidiennes : commerce, banque, administration, santé, loisirs, culture, … Tous les secteurs se retrouvent sur la toile, mettant facilité, fluidité, rapidité, efficacité et transparence, là où il y avait complexité et lenteur. Et le Cami mène une politique active en faveur des TIC, a précisé Arsène Vembé Moukouma.

Au lieu de stigmatiser une profession compétente et de culpabiliser inutilement élèves et parents, ne serait-il pas tant de donner à la pédagogie l’importance qu’elle mérite de l’adapter à la diversité des enfants présents aujourd’hui sur les bancs de l’école ? De passer de quantitatif au qualitatif ? S’est interrogé Arsène Vembé Moukouma. Car, à l’heure de la surinformation, des échanges, du partage, l’éducation nationale n’a d’autres choix que de réaliser sa métamorphose. Les modèles sur lesquels elle repose étant obsolètes. Elle doit passer ainsi d’un système replié sur lui-même à une école ouverte et interactive, de l’ère anté-numérique à l’ère des réseaux. Elle doit préparer les jeunes à la société numérique dans laquelle ils vont se réaliser et renouer avec l’efficacité qui a fait sa renommée.

Le XXIe siècle, a-t-il dit, s’annonce d’ores et déjà comme celui de l’intelligence collective en réseau, parce que la culture numérique s’affirme comme un marqueur social et sociétal, il importe d’investir réellement dans l’éducation numérique des enfants congolais… Seule une évolution du système éducatif permettra de construire une école réussie et de redonner à l’enseignant ses lettres de noblesse. Mais cela ne se réalisera pas sans un travail commun, main dans la main, de tous les acteurs. Cependant, cette politique se heurte à deux écueils. Le premier concerne le manque d’information sur les sciences de l’information et le second a trait au coût des formations. Outre le coût des machines, il se pose le problème du coût des licences d’exploitation des logiciels.

Notons que la rentrée aux métiers est prévue pour le 8 janvier 2018. Les technologies de l’information et l’innovation étant des atouts pour le développement économique et surtout du numérique au Congo, le Cami entend mieux préparer l’avenir des jeunes congolais.

Le directeur départemental de la formation qualifiante a prodigué quelques conseils aux apprenants sur la formation aux métiers de l’informatique. Tout en précisant qu’il pèsera de son poids au niveau de la hiérarchie et de l’Office national de l’emploi et de la main d’œuvre afin que les certifications issues de ce centre de référence aillent droit à l’emploi. Il a promis de demander aux entreprises de la place de recevoir les dossiers des étudiants venant de Cami, qui devient un grand centre de référence dans sa zone de compétence.

Durant trois jours, les apprenants suivront des conférences débats portant sur les thèmes suivants : Pour quels métiers de l’informatique es-tu fait ? Comment créer un logiciel de A à Z ? Les technologies mobiles : les enfants oubliés de la famille du développement économique et social ; Comment mettre en place une architecture client-serveur sous l’environnement Microsoft Windows Server 2012 ? Puis plusieurs ateliers sur les premiers pas aux métiers de l’informatique ainsi que sur comment administrer une base de données oracle ? Saisir la quintessence du logiciel AutoCAD ; comment créer des applications mobiles pour les terminaux Android et l’IOS (Apple).

 

Soleil Oko

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le directeur départemental de la formation qualifiante Photo 2 : La photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture

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