Togo : l’élection présidentielle prévue au plus tard le 5 mars

Mardi 3 Février 2015 - 12:45

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Aucune date précise n’a été choisie mais la Cour constitutionnelle a indiqué le 2 février que l’élection présidentielle doit être ouverte 75 jours au plus tôt et 60 jours au plus tard avant la fin du mandat présidentiel en cours.

« Le mandat du président de la République ayant débuté le 4 mai 2010, date de prestation de serment, il prend fin le dimanche 3 mai 2015. En conséquence, le scrutin est ouvert sur convocation du corps électoral au plus tôt le 17 février 2015 et au plus tard le 5 mars 2015 », précise la cour constitutionnelle dans un communiqué.

Pour l’heure l’on sait que la Commission électorale indépendante (Céni) effectue la révision des listes électorales depuis le 20 janvier. Cette opération prendra fin le 23 février. Et si tout va bien, le gouvernement devra convoquer le corps électoral sur proposition de la Céni, chargée d’organiser et de superviser le scrutin en tenant compte des dispositions déjà prises à cet effet.

En attendant le déroulement de ces élections,  un nouveau projet de réforme de la Constitution, proposé par l’opposition, sur la limitation du nombre de mandats présidentiels est sous examen au niveau de l’Assemblée nationale. La Constitution actuelle ne limite pas le nombre des mandats présidentiels, laissant au président Faure Gnassingbé la liberté de briguer un troisième mandat de 5 ans.

Le projet de révision de la Constitution n’est pas à sa première tentative. En effet, en juin, une tentative de modification de la loi pour limiter le nombre de mandats à la présidence avait été soumise au Parlement. Ce texte n’avait pas été approuvé au Parlement majoritairement constitué des partisans du pouvoir.

Tout récemment, soit en novembre et décembre, plusieurs manifestations de l’opposition et de la société civile ont lieu à Lomé, la capitale pour exiger des réformes sur la limitation du nombre de mandats présidentiels.

Rappelons qu’en 2005 et 2010, le président Faure Gnassingbé avait remporté des scrutins présidentiels dont les résultats avaient été contestés par l’opposition. Il était porté au pouvoir par l’armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait gouverné le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.

Nestor N'Gampoula