Tourisme : le site de Loango nécessite d’être valorisé

Mardi 21 Août 2018 - 20:45

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Le cabinet de conseil SBV Consulting et la plate-forme Visiter le Congo, en partenariat avec l’Office du tourisme du Congo, organisent , le 24 août au Centre culturel  Jean-Baptiste-Tati-Loutard, à Pointe- Noire, une conférence sur le thème « Comment valoriser la baie de Loango et en faire un lieu de mémoire majeur en Afrique ? ». 

 L'activité est programmée dans le cadre de la commémoration de la Journée du souvenir de la traite négrière et de son abolition. À cet effet, deux historiens congolais, Arsène Francoeur Nganga, chercheur et auteur, et Frédéric Pambou, conservateur du patrimoine culturel et président du Centre d’études des civilisations Loango, animeront cette conférence. Le site de Loango est un ancien port d’embarquement, le plus grand port négrier du golfe de Guinée par lequel des milliers d’esclaves ont été embarqués à destination des Amériques.

Ce site historique est tombé en désuétude et ne semble intéresser personne.  C’est ainsi que le cabinet de conseil SBV consulting et la plate-forme Visiter le Congo comptent le valoriser car les Afro-descendants, notamment les Américains, Antillais, Caribéens, etc., veulent venir voir ce lieu de mémoire, estimant que leurs ancêtres viennent aussi  du Congo, ont déclaré les deux structures qui font la promotion des potentielles touristiques du pays.

« Nous allons d’abord faire un état des lieux pour que l’année prochaine, nous amenions ces demandeurs au Congo pour visiter ce lieu historique. Des centaines de millions d’Afro-descendants ont des origines congolaises. Ils ont gardé dans leurs patronymes, dans leur culture et leur identité à travers des chants, des danses et des rites religieux des liens avec la sous-région », a fait savoir Guillaume Kouka, dit Ikia, promoteur de la plate-forme Visiterlecongo, basée en France.   

Et d’ajouter: « C’est comme-si cette histoire était encore taboue et que le Congo avait honte de cette mémoire. Il faut, pourtant, comme les autres pays, s’approprier cette histoire. Il faut la valoriser et attirer tous les enfants du Congo qu’ils soient américains, antillais ou caraïbéens ».

Pour Guillaume Kouka, Loango est un site qu’il faut valoriser et cela ne doit pas être forcément l'affaire du  gouvernement. La société civile, les entrepreneurs, etc., peuvent s’organiser pour le faire, a-t-il estimé. « Dans d’autres pays, ce n’est pas le ministère du Tourisme qui fait le tourisme, ce sont les opérateurs privés. Chez nous, on pense que c’est l’Etat qui le fait.  L’Etat est là pour les accompagner et les aider. Il a d’autres missions régaliennes, plus importantes, l’activité touristique est une activité qui peut se développer dans un parc privé. C’est ça l’idée », a-t-il indiqué.   

Signalons que la Journée du souvenir de la traite négrière et de son abolition a été instaurée en 1998 par l’Unesco, en mémoire aux personnes victimes de la traite transatlantique.

Rosalie Bindika

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