Tourisme : le site des cataractes du Djoué bientôt doté d’un hôtel 5 étoiles et d’un complexe touristique

Mardi 24 Juin 2014 - 15:00

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Dans l’idée de poursuivre sa politique d’aménagement et d’animation de sites touristiques longtemps abandonnés, le gouvernement congolais a résolu de construire près des cataractes du Djoué, à Madibou dans le 8e arrondissement, un hôtel de classe internationale ainsi qu’un complexe touristique de haut niveau et une galerie d’objets d’art 

Axée sur les activités d’animation touristique, cette journée avait pour objectif principal de promouvoir une meilleure occupation du site en proie actuellement à des actes de banditisme et de prostitution. D’autant que, le prochain lancement d’appel d’offres prévu pour l’aménagement du site nécessiterait que l’endroit soit d’abord rendu très attractif pour les Brazzavillois et les étrangers, tout en le rendant salubre et en le débarrassant des bandits et autres malfrats. Ce qui pourrait, selon les organisateurs, encourager les futurs acquéreurs et investisseurs. « La journée a permis aux 250 participants de participer aux jeux de plage, de visiter les rapides du fleuve Congo et d’escalader les rochers de l’île de la  Tentation -communément appelée l’île des amoureux- et d’échanger sur plusieurs questions, notamment celles liées à la sécurisation, la protection et l’aménagement du site », a déclaré la directrice départementale du tourisme et de l’hôtellerie de Brazzaville.     

Par ailleurs, parlant de ce programme d’intérêt économique, l’inspecteur général du tourisme a précisé que ce projet sur ce site d’environ 6 hectares sera inscrit dans le cahier des charges du comité de privatisation et sera dans les tout prochains jours mis à la disposition des promoteurs. « Dans la vision d’aménagement de ce lieu, outre la construction du complexe touristique, il est aussi prévu d’autres projets, notamment la construction d’un complexe sportif, d’un centre commercial d’objets d’art et d’un centre d’attraction pour les enfants », a indiqué l’inspecteur avant de préciser que ce site n’avait plus été mis en valeur jusqu’en 2002.

Une cinquantaine de morts par noyade recensés sur le site 

Au terme des échanges liés à la journée, le commissaire de police du quartier du Djoué, le capitaine Georges Oko, a déclaré qu’en six ans, le site aurait occasionné cinquante-deux cas de mort par noyade. La cause principale serait le manque d’une bonne politique de sécurisation capable d’encourager les baignades protégées. Ainsi, a-t-il recommandé qu’une stratégie efficace de sécurité et d’éclairage de ce lieu soit mise en place par le ministère en charge du Tourisme et de l’Environnement.

Abordant le même point lié à la sécurisation du site, le Secrétaire général de l’arrondissement, Janos Baitoukou, a pour sa part reconnu qu’en dehors de cette dimension, le site serait en proie à une exploitation anarchique. Ce qui l’exposerait au phénomène des érosions. « Nous promettons un entretien régulier de la voie d’accès du site. Mais, pour ce faire, nous devrons travailler de commun accord avec les autres départements. Il faut que cet endroit longtemps abandonné et devenu un repère de vandalisme, devienne attractif », a conclu le Secrétaire général.   

           
 

Les cataractes du Djoué

Le site des cataractes du Djoué est un lieu touristique de détente, de loisirs et d’escalade de rochers appartenant à l’État congolais et qui, pendant plusieurs années, a été exploité par l’Office congolais du tourisme, notamment de 1960 à 1985, date à laquelle cette société a été liquidée. C'est pourquoi depuis 1985, ce site ouvert à tous les touristes nationaux et internationaux, est placé sous la tutelle du ministère du Tourisme et de l’Environnement. Il est limité au nord par la rivière Djoué, au sud par le quartier Mafouta, à l’ouest par les rapides du fleuve Congo et à l’est par le quartier Cataracte.

Rock Ngassakys