Transition politique : les vingt-huit membres du CNSA bientôt connus !

Mardi 23 Mai 2017 - 17:14

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Il est annoncé au courant de cette semaine, la composition de la plénière de cette institution d’appui à la démocratie décidée par l’Accord du 31 décembre 2016.

 

Après l’investiture du gouvernement Tshibala et la tenue de sa première réunion présidée par le chef de l’Etat, les yeux des Congolais sont à présent tournés vers le Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA) appelé impérativement à se mettre en place dans les meilleurs délais. La constitution de cette institution d’appui à la démocratie chargée de faire le suivi ainsi que l’évaluation de la mise en œuvre de l‘accord de la Saint-Sylvestre en vue de garantir l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées est d’une extrême importance. Elle permettra, en effet, d’assurer l’équilibre institutionnel durant la transition tout en veillant au respect de l’accord politique du 31 décembre aux fins de l‘organisation des élections qui passe pour sa mission prioritaire.

Présentement, l’heure est au règlement des derniers détails relatifs à la mise en place de cette institution de vingt-huit membres à désigner parmi les délégués des parties prenantes aux dernières négociations politiques pilotées par la Cénco. Aux dernières nouvelles, il appert que la présidence de la République serait déjà en possession des listes des composantes ayant pris part aux discussions du centre interdiocésain. L’opposition, la majorité et la société civile s’étaient conformés à l’ultimatum de 48 heures leur lancé par le cabinet du président de la République dans sa correspondance du 12 mai. Au niveau de l’opposition, seule la frange du Rassemblement conduite par Joseph Olenghankoy s’est pliée à cette exigence en proposant la liste de ses délégués aux deux organes du CNSA (le bureau et la plénière) à l’approbation du chef de l‘Etat.

Quant à l’aile Félix Tshisekedi, elle continue de bouder sa participation à cette institution estimant qu’elle n’est pas en phase avec l’accord du 31 décembre 2016 qui prévoyait que le CNSA soit présidé par le président du Conseil des sages du Rassemblement. Or, cette disposition de l’accord fut abrogée par l’arrangement particulier signé le 27 avril dernier au Palais du peuple dans lequel il est dit que le président du CNSA est désigné par les membres qui constitueront cette institution. Cette disposition appuyée notamment par la Majorité présidentielle fait suite au décès d’Etienne Tshisekedi, désigné en tant que personnalité pour assurer la présidence de l’institution. Dès lors, il fallait, d’après la coalition au pouvoir, ouvrir le poste de président du CNSA à toutes les parties prenantes de sorte à donner la chance à tout le monde.

Qu’à cela ne tienne. Une chose est sûre, c’est que la publication de la liste des vingt-huit membres du CNSA n‘est plus qu’une question d’heures. La présidence s’afférerait actuellement à scruter à la loupe tous les détails liés au profil des candidats avant de se décider sur le choix à porter par rapport au quota réservé à chaque composante. Au regard des enjeux en présence et tenant compte de ce qui s’est passé pour la formation du gouvernement Tshibala, d’aucuns craignent que le CNSA ne soit en définitive qu’une caisse de résonnance du pouvoir en place. Car, en définitive, les membres censés le composer ne proviendront que de la frange de l’opposition signataire des accords du 18 octobre et du 31 décembre, sans oublier l’opposition dite républicaine, toutes supposées développer - à tort ou à raison -, des accointances avec la « Kabilie ». Dans ce cas de figure, pense-t-on, le CNSA risquerait de ne pas donner le répondant nécessaire au gouvernement et à la Céni en rapport avec le respect de l’Accord politique de la Saint-Sylvestre qui prévoit l’organisation des élections en décembre 2017.    

Rappelons que les membres du CNSA sont dorénavant astreints à assurer le suivi du chronogramme de mise en œuvre de l’Accord, à réaliser des évaluations régulières du processus électoral, à formuler des recommandations respectivement au Parlement, au gouvernement et à la Céni sur la bonne exécution de l’Accord et à se concerter avec le gouvernement et la Céni afin d’harmoniser les vues quant à la réussite du processus électoral. Tout ceci en toute indépendance.  

Alain Diasso

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