Transport en commun : le certificat d’aptitude attend son entrée en vigueur

Mercredi 20 Août 2014 - 18:30

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En dehors du permis, les chauffeurs et conducteurs des véhicules de transport en commun devront désormais, pour l'exercice de leur profession, présenter un certificat d'aptitude. Malheureusement, depuis la publication d'un décret présidentiel à ce sujet, rien ne bouge. Qu'en est-il dudit document ? Enquête.

De sources sûres, le processus suit son cours en vue de l'application de ce décret même si, pour l’instant, les concernés par le certificat conduisent avec leur permis de conduire. Selon un responsable à la Direction générale des transports terrestres (DGTT), une commission est en chantier  et réfléchit sur les modalités de passation de l'examen qui donne droit audit certificat. d'abord, il s'agit d'identifier ou de disposer de centres de formation. Malgré cela, explique Atipo Yandza Éric Brice, le processus de vulgarisation se déroule normalement à travers le territoire national. 

Pourquoi un certificat d'aptitude ?

L’objectif recherché à travers l’institution de ce certificat est de professionnaliser l’activité de transporteur en commun. « Aujourd’hui, il suffit d’avoir le permis de conduire pour conduire un véhicule de transport en commun. Désormais, il faut maîtriser les principes régissant le transport public. Il y a les droits du conducteur et ceux du client qu'il faut connaître et l’État a jugé important de donner une formation aux chauffeurs pour faire d'eux des professionnels », a précisé Éric Atipo Yandza.

En dehors du code de la route, d’autres textes existent et que les conducteurs doivent connaître. Il s'agit des infractions, sanctions et obligations liées à leur activité. Le transport est un secteur en perpétuelle évolution, avec autant d'innovations. cette réalité a décidé l'État de revoir la réglementation dans ce secteur. 

Pourquoi un centre de formation ?

Cette structure permettra aux chauffeurs de bénéficier des connaissances nécessaires à l’obtention de ce "diplôme". Pour le moment, l’État qui n'a pas prévu de centre dans ce domaine, étudie les pistes pour vite mettre le processus en oeuvre et permettre aux chauffeurs et conducteurs de passer ces examens sans trop de difficultés. À ce jour, les inscriptions sont ouvertes au niveau de la DGTT et de ses structures départementales. « Aujourd’hui il n’est plus possible que l’État impose. Les syndicats sont très favorables à la réforme. Nous constatons qu’il n y a pas une motivation de la part des chauffeurs pour venir s’inscrire », a souligné le chef de service de la prospective et des politiques intermodales.

En attendant de disposer de centres sûrs, la DGTT lorgne du côté de l'armée avec laquelle elle a un partenariat. En effet, l’armée dispose d’un centre susceptible d'aider les techniciens de la DGTT d'asseoir sa politique. Une opportunité sur laquelle la commission réfléchit pour éviter que le décret pris ne le soit que dans la forme. 

Le certificat attendu annonce donc une révolution dans le monde du transport au Congo car il n'est pas impossible que certains conducteurs soient éliminés de la profession qui exigent de nombreuses aptitudes telles que lire et écrire.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo 1: une file de taxi, photo Adiac; photo 2: Atipo Yandza Eric Brice, photo Adiac