Transport fluvial : les armateurs du beach de Brazzaville boudent la nouvelle taxe

Mardi 3 Avril 2018 - 20:00

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Aucun des canots rapides appartenant à un particulier n’a traversé le Pool-Malebo, le 3 avril, en dehors de ceux de la Société congolaise des transports fluviaux (Socotraf).  

Les armateurs déplorent la nouvelle taxe de 1000 FCFA pour laquelle ils sont désormais sommés de payer avant d'acquérir la liste d'équipage, un document censé contenir les noms du pilote et des matélots. Pour exprimer leur mécontentement face à la circulaire publiée par la Direction générale de la navigation fluviale (Digénaf), le président des armateurs des canots de Brazzaville, Modeste Dieudonné Iloki,  a déclaré:  « Le document a toujours existé et on ne l’a jamais payé. Pourquoi on nous le vend aujourd’hui alors qu'il relève de la loi de 2002 . On est asphyxié, il y a trop de taxes ».

« En plus, on a taillé le manifeste autrement, le nombre de personnes à bord est de seize, alors qu’il y a des canots qui contiennent trente voire trente-cinq places. Le propriétaire va tourner à perte car, pour permettre aux trente canots disponibles d’être tous en mouvement, un canot n’a droit qu’à un voyage par mois. Nous voulons que ta tutelle prenne cette situation en main », a souhaité le président des armateurs.

Outre cette nouvelle taxe, ces exploitants paient à la Digénaf entre 318 000 et 387 000 F CFA pour le renouvellement annuel des documents administratifs, 15 000 F CFA pour le certificat de navigabilité, 130 000 FCFA l’année pour le contrôle technique. A cela s’ajoutent les 60 000 F CFA pour l’obtention d’un permis de sortie. La Socotraf  prélève, quant à elle, 30% des recettes brutes de chaque canot. Le Port autonome et port secondaire perçoit, pour sa part, la somme de 17 000FCFA.

Abordé, le directeur général de la navigation fluviale, Faustin Bobongo Ybarath, a indiqué que cette nouvelle mesure n’était pas une invention relevant de sa direction et qu’elle était toujours appliquée jusqu’en 2011, avant l’adoption de la loi de finances sur la gratuité des documents administratifs.   

« Dans la loi de finances de 2018, le chef de l’Etat abroge toutes les gratuités. En tant qu’administration de police, nous ne pouvons qu’appliquer ce qu’on nous demande de faire, afin d’apporter notre contribution dans le budget de l’Etat », a-t-il déclaré.

"Officiellement, il n’y a que deux sociétés désignées pour faire le trafic entre les deux villes. Les autres qui exercent au niveau  national devront signer les contrats avec leur employeur qui n'est autre que la Socotraf", a indiqué le Digénaf.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Des canots garés sur le fleuve Congo, au beach de Brazzaville

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