Un médecin italien tué au Kenya, juste après la visite du pape

Il n’a fallu que quelques heures à la police kenyane pour mettre la main sur les assassins de la doctoresse Rita Fossaceca « et repérer leur commanditaire ». La radiologue italienne de 51 ans a été tuée samedi dans le village de Mijomboni, à moins de 20 km des plages des stations de Malindi et Watamu, à 60 km au nord de Mombasa. Ces assassins se sont introduits dans son domicile de nuit pour voler. C’est au moment où ils ont découvert le père et la mère de l’Italienne, présents dans la résidence, qu’ils ont tenté de prendre la fuite se heurtant au Dr Fossaceca qui venait à la rescousse.

Elle a été tuée par balle de revolver, alors que les voleurs opéraient plutôt à la machette. Ces circonstances ont ajouté à la grande onde d’émotion qui s’est saisie de toute l’Italie à l’annonce de cet incident tragique. L’humanitaire était au Kenya, depuis peu, pour le compte d’une ONG, s’occupant des orphelins. Son dernier tweet indiquait qu’elle venait d’acquérir une vache pour les petits orphelins kenyans « qui auront enfin du lait ».

Le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a rendu hommage à l’altruisme du Dr Fossaceca, « une femme qui était aimée et respectée pour son engagement en faveur des plus faibles, des malades et des femmes en Afrique ». Et qui venait de saluer le pape François à sa première étape de son historique voyage en Afrique, à Nairobi. Marcello Stoppa, responsable de l’ONG pour laquelle travaillait le Dr Fossaceca constate, impuissant : « parfois des choses inexplicables se produisent. Elle a payé de sa vie son amour des enfants ».