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Une année difficile s'en va

Lundi 31 Décembre 2018 - 11:30

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Qu’en sera-t-il de celle qui entame son cours des douze mois à venir dans moins de vingt-quatre heures ? 2019 sera-t-elle l’année de la reprise économique et de l’apurement de tous les contentieux sociaux dont la démonstration la plus expressive, chez nous, a été cette petite avalanche de sit-in plus ou moins timides mais non moins assumés observés dans quelques places de Brazzaville ?

Sur la liste des manifestants plutôt pacifiques, les ex-travailleurs de ce qu’on doit aussi appeler l’ex-ONPT et ex-Sotelco ont été les plus bruyants. Chacune de leur sortie était, en effet, accompagnée d’un concert de casseroles digne de concurrencer certains orchestres bien connus. A chaque fois aussi, ils étaient postés, bien qu’en arrière-plan, place de la Grande poste en plein centre de la capitale congolaise. Là où ils ont roulé leur bosse des années durant.

Puis, vers la fin de l’année, les expropriés non-indemnisés de Kintélé se sont montrés à la Primature à Mpila. Peut-être voulaient-ils mieux se faire entendre ; qu’ils avaient eu vent de ce que l’année qui commence incarnerait tous les espoirs de reprise économique. Sans jeter la pierre à autrui, ils ont déroulé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Rassemblement des expropriés non-indemnisés de Kintélé ». Selon toute vraisemblance, une oreille attentive leur a été tendue, qui les a mis en confiance pour 2019. A savoir que leur situation sera examinée par le gouvernement.

Il est important d’observer que ces manifestations pacifiques ont eu le mérite d’alerter les autorités sur la nature des problèmes auxquels plusieurs couches de la société congolaise sont confrontées. C’est pour garder la tête hors de l’eau, dans ces moments de crise aggravée, que le gouvernement a assuré pour toute l’année 2018, comme pour les précédentes depuis 2014 quand le marasme a commencé, le paiement régulier des salaires des fonctionnaires.

Le gouvernement s’est employé, autant que faire se peut, de dialoguer avec les établissements à budget de transfert (CHU, Université Marien-Ngouabi, etc.). Ce qui a ramené les personnels de ces prestigieuses institutions au travail après des grèves paralysantes. La bataille qui reste à gagner pour eux et aussi pour le gouvernement, est de les aligner dans le fichier de paie de tous les agents de l’Etat.

Sur cette dernière préoccupation, il se pourrait que les mesures prises par l'exécutif, en relation avec la meilleure gouvernance des régies financières, soit de nature à procurer à la caisse du Trésor public plus de moyens. Mieux gérés, ils seront un gage du rééquilibrage des finances de l’Etat. Cela permettra sans doute de surmonter les difficultés vécues en 2018. Il ne faut pas se voiler la face : l’année qui s’achève a été une année difficile.

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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